Fan expérience aux Etats-Unis
Adrien nous donne ses impressions sur le NBA Global Games de Londres
Début 2017, la NBA était en Europe pour le Global Games entre Denver Nuggets et Indiana Pacers à l’O2 Arena de Londres. Adrien revient sur l’événement.
En ce début d’année 2017, la NBA était de retour en Europe pour le Global Games. Cette année l’évènement opposait les Denver Nuggets aux Indiana Pacers à l’O2 Arena de Londres. Adrien qui a eu la chance d’y assister, revient avec nous sur cet évènement.
Salut Adrien, pour débuter peux-tu te présenter et nous dire ce que tu fais dans la vie ?
Bonjour, je m’appelle Adrien j’ai 22 ans, j’ai commencé mes études dans le domaine scientifique mais ma passion pour le sport m’a ramené à AMOS, école du commerce du sport que j’ai rejoins en prépa MBS. Aujourd’hui je fini mon Master à Londres où je participe au développement de l’école à l’international avec un contrat à mi-temps.
Depuis peu j’ai créé avec des amis Sacre Bleu, une association étudiante qui nous a permis de nous installer dans le monde du Handball. Organisation mais surtout communication et marketing digital, nous travaillons sur les générations jeunes en développant le TIBY, un tournoi international U19 en Octobre mais aussi sur des évènements organisés par la FFHB ou la LNH. En ce mois de janvier, nous travaillons sur le Hand Star Game et la 14ème édition du championnat méditerranéen U17. Nous avons la chance de pouvoir compter sur l’aide de quelques étudiants de AMOS, investis et pleins d’ambition, comme nous. Nous espérons continuer à travailler ensemble en créant une agence dans les mois qui suivent.
Tu es un grand fan de sport, de quelles équipes exactement ? Notamment en NBA.
C’est vrai que je suis un grand fan de sport, malheureusement cela fait quelques années que je ne suis plus très actif, et ça se ressent sur la balance… Au lycée j’avais entrainement tous les soirs, j’étais 15/2 en terminale et je jouais au Chatou Croissy Basket. Ensuite je coachais, toujours au tennis et Basket mais aujourd’hui mon emploi du temps est un peu plus chargé qu’à l’époque. J’espère pouvoir reprendre en revenant à Paris au mois de mars, quand nos projets actuels seront terminés.
Sinon je suis plus ou moins tous les sports, même si c’est le basket qui occupe mes soirées, enfin mes nuits. Je suis fan des Wizards (non non ce n’est pas une blague) depuis que John Wall a été drafté, c’est un joueur que je suis depuis ses années lycée, il a le même profil que moi, en plus rapide, plus grand plus précis, enfin, vous avez compris. J’adore sa philosophie de jeu, il apporte de la vitesse, fait jouer ses partenaires et depuis peu, arrive à prendre ses responsabilités dans le money time.
Il y a quelques jours j’ai assisté aux NBA Global Games 2017. Le seul match de NBA organisé en Europe avait lieu le 12 janvier dernier, il opposait cette année les Denver Nuggets et les Pacers d’Indiana à l’O2 Arena de Londres (victoire de Denver par 140 à 112).
Avant de parler plus en détail des NBA Global Games, peux-tu nous dire quel est ton plus beau souvenir en tant que fan ?
Comme vous pouvez l’imaginer, un supporter de Washington n’a pas connu de grands moments ces dernières années, je dirais que mon plus beau souvenir de supporter est le tir au buzzer avec la planche de Pierce en playoff il y’a quelques années. Je me souviens que je rentrais d’une soirée un peu arrosée, j’avais suivi les 3 premiers quart-temps sur le League Pass depuis mon téléphone, et regardé le dernier dans mon salon. Quand Paul met son panier j’ai réveillé toute ma famille qui ne comprenait pas ce que je faisais à faire des tours dans le salon, les mains levées en imitant ses fameuses célébrations. Sinon en tant que Fan, passons le titre des bleus en 98, je dirais que c’est le discours de Tony Parker à la mi-temps du match de l’équipe de France de Basket face à l’Espagne qui nous permet de nous imposer alors qu’on est à -20 au début du 3ème temps de jeu. C’était grandiose.
Nous y arrivons, tu as eu le privilège d’assister au NBA Global Games à Londres il y a quelques jours, le seul match de l’année qui se déroule hors continent américain. Parle nous un peu de cette belle expérience en abordant des points précis observé par un spectateur.
Tes attentes de fan avant le match.
Cela va surement vous faire rire, mais pendant le trajet je m’imaginais rentrer le tir du milieu de terrain et célébrer avec George, Teague et compagnie. Malheureusement, bien qu’arrivé très tôt, je n’ai pas trouvé comment participer aux nombreuses animations sur le terrain. Même s’il y avait peu de chance que je sois sélectionné, j’ai été déçu de ne même pas avoir la chance de m’inscrire. Dans sa globalité j’ai été satisfait de l’expérience Fan, même si, comme on va le voir dans les prochaines questions, il y’a quelques points qui m’ont surpris.
L’accès à l’O2 Arena, et ton habitude de transport pour te rendre au stade.
C’est souvent en transport en commun étant donné que je n’ai pas le permis. L’accès à l’O2 est facile puisque j’avais le choix entre prendre la navette fluviale, le bus ou le métro. J’ai finalement décidé de prendre le métro car j’avais déjà fait le trajet ainsi. Je suis arrivé 2H30 avant le coup d’envoi donc je n’ai pas eu trop de mal à rentrer.
L’accueil et le service du personnel.
L’accueil était bon, beaucoup de personnes étaient là pour nous guider, nous informer etc… Pour avoir discuté avec certains d’entre eux, il s’agissait de salariés de l’O2 et non de la NBA. Par exemple certains d’entre eux distribuaient des tickets de promo pour une semaine gratuite du LEAGUE PASS, ils étaient habillés par la NBA donc je leur ai demandé comment ça se passait pour regarder les matchs en VR, fallait-il payer un supplémentent pour le match ? Au mois ? Bref aucun n’a su me répondre. J’ai trouvé ça un peu dommage d’autant qu’ils donnent l’impression de travailler pour la NBA.
L’aspect sécurité dans ou aux abords de l’enceinte.
Je ne suis pas quelqu’un de très inquiet donc en général c’est rare que je ne me sente pas en sécurité. Cela m’a étonné de ne pas être fouillé à l’entrée de l’O2 (avant de passer le check des billets), il y avait une file d’attente qui fouillait les sacs et la personne au début de celle-ci n’a pas dû voir et m’a demandé de rentrer directement dans l’enceinte. Pour le check-in des billets et la fouille, cela a été très rapide j’ai dû passer 10 minutes à attendre maximum. Bon c’est vrai que je suis arrivé deux heures avant le début du match.
En termes de communication, l’affichage dans le stade et les signalétiques ?
Ah là c’est sûr que les américains sont forts, mais bon honnêtement par rapport à mon souvenir du ALL STAR Week-End à Los Angeles c’était un peu en-dessous quand même. Je m’attendais à trouver des affiches NBA dès la sortie du métro mais non, cela commençait en arrivant aux abords de l’O2 Arena. Dans les médias on en parlait pas mal quand même et il y a eu quelques activations vraiment pas mal, notamment la vidéo de l’équipe de football d’Arsenal avec l’équipe de Dunkers de Denver. Niveau infos et directions, c’était très clair, c’est juste sur l’habillage de l’O2 (entre le check-in et l’entrée dans la salle) que je m’attendais a plus de communication de la NBA. Pour être honnête quand tu marchais dans les couloirs de l’O2 tu n’avais pas trop la sensation d’être à un match NBA. Par contre dans la salle, rien à dire, là c’est brandé partout et ça fait vraiment quelque chose pour un fan comme moi.
Du point de vue digital et l’animation sur les réseaux sociaux.
Malheureusement je n’avais pas internet via mon mobile sur place donc je n’ai pas trop participé, j’ai vu passer quelques annonces sur l’écran géant tout de même mais pas énormément, tu pouvais faire passer tes photos avec le #NBALondon et ils ont beaucoup communiqué avec le hashtag #VoteNBA pour le All-Star Game.
Les sports américains sont bien connus pour garantir une ambiance de folie, était-elle au rendez-vous ?
Je savais en venant qu’il n’y aurait pas de chants de supporters, de ferveur pour une équipe, c’est vraiment rare en NBA, surtout en saison régulière. Il y avait tout de même un bon british qui lançait des « Let’s go Pacers », il s’est vite arrêté quand son équipe était menée de 30 points dans le 3ème quart temps. C’est dommage que l’on n’ait pas eu de fin de match serrée, peut-être que l’ambiance aurait été différente. Mais là où ils sont très fort, c’est que ce sont eux qui font l’ambiance. Avec plusieurs animations : des lancés de tee-shirt à tout va, des mini-scénarios des mascottes, les pom-pom-girls, des dunkers, ça n’arrête jamais. Le choix musical est parfait, les animations sur les écrans géants et LED sont parfaitement calés sur la musique, c’est sûr que visuellement ça claque !
À telle point que je voulais aller me prendre une bière mais j’avais l’impression que j’allais manquer quelque chose si je partais rien que 5 minutes. Ce qui était bien sympa aussi, c’est que les deux équipes avaient ramené leurs speakers et mascottes, donc on a eu le droit à des interventions bien sympas.
Sinon j’ai fait le tour des activations avant le début de match, j’ai été stupéfait par la réalité virtuelle (VR), et dire qu’ils retransmettent un match par semaine en VR sur le League PASS, je vais m’acheter un casque c’est sûr. En gros tu as le choix entre 7 caméras, tu peux switcher quand tu veux, la qualité est vraiment bien et puis bon, quand t’es sur la caméra au dessus de la planche, que tu as un gros alley-oop de Giannis et qu’il écrase ça juste sous tes yeux, tu ne peux qu’halluciner !
J’ai bien aimé aussi l’activation de Foot Locker, ils ont mis des casiers verrouillés dans l’O2 Arena et distribuaient des tickets avec des codes à gratter. Ainsi, tu pouvais ensuite aller tenter d’ouvrir un casier avec ces derniers, et gagner des chaussures. Sympa comme opération.
Si nous parlions de la consommation en matchday.
Comment jugerais tu l’aspect consommation sur place, d’ailleurs as-tu toi même consommé ?
Ah oui j’ai été obligé de faire le bon américain, hot dog bière avant le match, puis encore une bière à la mi-temps, en arrivant à 18h, je n’ai pas eu le choix il fallait bien que je mange.
Sur la restauration je pense que c’est l’O2 qui a géré, à part certains stands de Hot-Dog que je n’avais pas vu quand je suis allé voir l’ATP en novembre au même endroit, c’étaient les mêmes bars et boutiques.
Quand tu es au deuxième étage, ce sont des stands lambda et si tu descends en catégorie 1, la il y’a plus de choix, des bars à cocktail des mini-restaurants etc. Donc à cet étage oui le choix est varié, il y avait vraiment beaucoup de stands donc le temps d’attente était très respectable, ce qui est un vrai bon point je trouve.
Love American Airlines @AmericanAir thanks NBA Global Games London #AAHangtime see you in the air pic.twitter.com/QcOlZ6WU8s
— Obz (@OncleBenz67) January 12, 2017
Je n’ai rien acheté en boutique, j’ai été un peu déçu d’ailleurs, je m’attendais à ce qu’ils ramènent une grosse boutique NBA, ou alors que chaque équipe ait la sienne mais ce n’était que des petits recoins avec quelques tee-shirts et maillots, elles n’étaient même pas brandé, c’était vraiment surprenant. Apparemment ça n’a pas empêcher les gens d’acheter, quand je suis redescendu pour ma bière à la mi-temps il n’y avait plus rien. Ils avaient même vendu les maillots d’exposition.
En revanche ils ont beaucoup fait la promotion du NBAStore.eu, c’est dans la stratégie NBA de vendre beaucoup sur internet, c’est pour cela qu’il existe que très peu de boutique officielle NBA.
Selon toi, qu’est-ce qui différencie la façon de vivre la NBA aux USA et la façon dont nous le faisons en Europe ?
C’est difficile de comparer, il faut se dire que là-bas ils ont des matchs tous les 3-4 jours à domicile, donc ça devient presque la routine.
À Londres, je pense qu’une majorité des fans vivaient comme moi leur premier match. Après c’est sûr qu’il y a une grande différence culturelle, c’est pour ça que je pense qu’on n’a eu ni Dance Cam ni Kiss Cam. Les Européens sont beaucoup moins extravertis, et je pense que la NBA s’en est rendu compte avec les expériences des années précédentes. Jeudi soir, les animations étaient clairement adaptées à un public européen. Cela serait d’ailleurs intéressant de poser la question à un acteur de la NBA.
As-tu des idées pour améliorer l’expérience fan des prochains matchs NBA ?
Je pense qu’ils sont déjà très bons, voir même les meilleurs aujourd’hui quand on parle expérience fan. Peut-être qu’ils pourraient faire plus participer les gradins du haut lors des animations.
Sinon la réalité virtuelle va être un véritable atout en termes d’expérience. Honnêtement je ne me suis pas remis de ces 3 minutes avec le casque sur la tête c’est vraiment quelque chose qui va changer la façon de vivre le match, et cela va être difficile pour les franchises de rester compétitrices et d’assurer le remplissage des salles.
A ce sujet d’ailleurs, les Bucks ont lancé une nouvelle offre sur leur billetterie que j’ai trouvé vraiment innovante : Un pack à 150$ qui te donne accès aux 10 prochaines victoires à domicile. C’est ce genre d’idée que vont devoir trouver les franchises.
Pour conclure, on parle beaucoup de l’ouverture d’une franchise à Londres, qu’en penses-tu ?
C’est la grande question en ce moment, il y avait un article dans le journal londonien la veille du match. Personnellement je ne pense pas forcément que c’est une bonne idée. En revanche faire plus de match en Europe, là oui carrément.
Je ne comprends pas pourquoi ils en doutent en faite. Adam Silver le grand patron de la NBA a dit qu’il préférait faire les matchs en Europe pendant la pré-saison plutôt que pendant la saison régulière car les joueurs avaient le temps de communier avec les fans. Moi honnêtement, je préfère voir un bon match de saison régulière que de me retrouver avec un autographe de la « second unit » des Lakers. Et puis franchement quand tu vois comment certaines équipes galèrent à remplir leurs arenas, à Londres les tickets se sont vendus en une heure. Pourquoi ne pas faire une tournée en Europe avec 4 ou 5 équipes qui se rencontrent un peu partout.
Un New York – Los Angeles ou un New York – Paris c’est sensiblement la même distance. Certes c’est un gros travail logistique mais bon c’est la NBA quand même.
Merci Adrien pour ce retour très détaillé de ton expérience. Nous te retrouverons sans doute bientôt avec tes différents projets portés par l’agence Sacre Bleu.
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Fan expérience aux Etats-Unis
Après la désapprobation des fans, le CF Montréal change son logo
Le CF Montréal s’ajoute à la liste des clubs qui font marche arrière après la désapprobation des fans suite à un changement d’identité.
Le club de soccer, le football sur le continent américain, du CF Montréal revient sur sa décision de changement de logo qui avait été implanté en janvier 2021 pour concevoir un nouveau logo suite à la désapprobation des fans.
Un petit tour et puis s’en va. C’est ce qui pourrait résumer le passage éphémère du logo qui restera un élément furtif de l’histoire de la franchise de Montréal suite à la désapprobation des fans. Le club a indiqué revenir en arrière pour aller dans le sens de sa communauté de partisans.
Un changement d’identité qui n’avait pas rencontré un succès auprès des fans
Lorsque l’on change l’identité de marque d’un club, effectivement ça ne plait pas toujours à tous. Cependant, obtenir l’approbation de sa communauté de fans est relativement important. Ça n’a pas été le cas à Montréal pour le club de football local. Auparavant connu sous le nom d’Impact Montréal, la franchise québécoise à décidé en janvier 2021 de donner un renouveau à son identité en adoptant des codes plus modernes que l’on retrouve aujourd’hui dans l’identité des entités sportives européennes. Avec un nouveau nom : CF Montréal qui signifie Club de Football Montréal et une nouvelle identité visuelle.
#CFMTL #AllezMTL pic.twitter.com/fnPbPTOKbm
— CF Montréal (@cfmontreal) May 4, 2022
Sauf que ce changement n’a pas pris du côté des fans. Le nom et le nouveau logo n’ont pas vraiment séduit la communauté depuis son lancement en janvier 2021. Alors l’arrivée d’un nouveau président également chef de la direction du club en la personne de Gabriel Gervais (un ancien joueur du club) va permettre de remettre le club sur un chemin plus propice à une vision positive des fans. Comme à Nîmes il y a quelques années en France ou encore à Bordeaux récemment, un nouveau logo va être dévoilé mais le nom lui restera bel et bien confirme le nouveau président du club.
“Je sais que le nom de l’Impact et le logo est un dossier sensible pour tous. Il l’a été pour moi aussi… [mais] je peux vous dire que le nom CF Montréal est là pour rester.”
Gabriel Gervais, nouveau président du CF Montréal
Le CF Montréal dévoilera donc d’ici la fin du mois de juin un tout nouveau logo qui sera utilisé à partir de la saison 2023 en MLS. Particularité, il faut noter que le club n’est pas propriétaire de sa marque de commerce et de son logo qui sont la propriété de la Major League Soccer.
Une situation récurrente en MLS aux États-Unis
Comme le rapporte le média Journal Metro, le CF Montréal n’est pas le premier club en Major League Soccer concerné par ce retournement de veste. Les changements d’identités de marque se multiplient en MLS et les réactions positives ne sont pas si fréquentes dans le championnat nord américain de soccer.
La franchise de Columbus (Crew de Colombus) avait souhaité changer son identité en mai 2021, avec un nouveau nom : le Colombus SC et un nouveau logo. Un logo qui est resté 7 jours. Le club a rencontré sa communauté pour trouver un compromis. Celui de rajouter l’année de création du club, 96 sur le logo.
Joint statement from the Columbus Crew and its supporters group, @Nordecke.#Crew96 pic.twitter.com/S0o8KeWkAV
— The Crew (@ColumbusCrew) May 18, 2021
Idem à Chicago pour la franchise de Chicago Fire. Dévoilé en 2019, le nouveau logo avait provoqué la grogne des fans. Les propriétaires du club avaient alors pris la décision de sonder sa communauté afin de trouver un logo plus adapté. Et c’est deux années plus tard qu’un nouveau logo est apparu avec cette fois-ci l’approbation des supporters.
La co-construction, vraiment nécessaire ?
OUI ! Nous pourrions seulement nous cantonner à cette réponse mais nous aimons chez Fanstriker donner du contexte et du sens à notre raisonnement.
Évidemment que la co-construction n’est pas réalisable pour chacun des projets qu’un club peut mener. Cependant, il est nécessaire d’ouvrir le dialogue, de proposer la consultation de sa communauté. Pour cela, les moyens sont nombreux, il est possible d’intégrer un référent des supporters dans la prise de décision. Ce qui permet d’ajouter la voix d’un membre, ou d’un représentant de la communauté de fans dans ce changement. C’est une subtil différence, mais celle-ci a son importance. De la “simple” consultation nous pouvons ensuite basculer vers la co-création/co-construction. Avec un engagement plus fort de sa communauté dans les choix qui sont pris.
Intégrer un acteur membre de sa communauté de fans permet d’ouvrir le dialogue et de justifier auprès de cette même communauté que leur voix a été entendue et considérée. Difficile ensuite pour les fans de critiquer un projet dont ils ont été eux mêmes partie prenante.
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Fan expérience aux Etats-Unis
The Beer Easy, un concept de bar en libre-service au stade
“The Beer Easy” est un concept proposé par Sodexo au Smoothie King Center, un système de bar en libre-service.
Sodexo Live a lancé « The Beer Easy » au Smoothie King Center (anciennement New Orleans Arena) à La Nouvelle-Orléans en Louisiane. Un système de bar en libre-service proposant des sodas, des cocktails classiques, du vin et des bières locales.
À l’heure où nous écrivons ces lignes (environ 11h) il est encore tôt pour boire un cocktail ou une bière, même si ceci est en libre-service. Notre veille régulière en matière d’expérience des spectateurs sur Twitter nous a conduit ce matin du côté des États-Unis et plus exactement de La Nouvelle Orléans.
Un concept de bar en libre-service dans le stade
Lors du match de NBA des New Orleans Pelicans jeudi soir au Smoothie King Center, une enceinte d’environ 18 000 places (anciennement la New Orleans Arena), le géant de la restauration collective Sodexo via sa marque Sodexo Live a proposé aux spectateurs de consommer une boisson de façon originale.
During the @PelicansNBA win last night in the #NBAPlayin, our innovative self-serve Beer Easy store was a slam dunk for fans at the @SmoothieKingCtr, serving up local beers and more! 🏀 🍻⚜️#Innovation #Hospitality #FanExperience #LiveSports #NewOrleans pic.twitter.com/SRIAk8eRWF
— Sodexo Live! (@sodexo_live) April 14, 2022
Dans la section 112 de l’enceinte, la marque a implanté « The Beer Easy » (littéralement : La Bière Facile), un concept de bar en libre-service tenu par un à deux membres du personnel. Comme son nom l’indique, ce concept a pour but de faciliter la consommation de boissons au stade pour les visiteurs.
Le principe est simple, le spectateur doit acheter un QR code à la caisse en le créditant du montant de son choix entre 10, 20 ou 30$. Ensuite il se dirige vers les pompes à boissons et scanne son QR code sur la machine qu’il souhaite. Il a le choix entre des sodas, des cocktails classiques, du vin et des bières locales. Et le tour est joué.
La marque Sodexo revendique plusieurs avantages à travers cette innovation : un gain de temps pour les fans, un confort puisque c’est plus fluide qu’une expérience de bar standard, une expérience nouvelle et différente, un effet positif pour le personnel puisque la pression de l’affluence et de l’attente n’est plus aussi forte (hormis dans les bières), une réduction des déchets (sans doute car le fan garde son verre qui lui a été donné au moment de payer) et enfin une collecte de données précieuses et exploitables pour les organisateurs.
Un concept vraiment nouveau ?
Alors est-ce que ce concept est-il réellement nouveau ? Et bien oui et non. Ce que l’on constate c’est qu’aux États-Unis les lieux de consommation en total libre service ou presque existent depuis longtemps. Si vous avez déjà mis les pieds aux États-Unis vous devez sans doute connaitre les Frozen Yogurt. Ces enseignes de glaces où le client se sert lui même les parfums et les toppings qu’il souhaite avant de passer en caisse pour payer auprès d’un membre du personnel. Une expérience très intéressante du point de vue du consommateur puisque grâce à cette autonomie, il est le vrai acteur de son expérience. Il a le temps de choisir (et de goûter) les saveurs pour composer sa glace.
Le modèle de bar en libre service quant à lui, semble exister depuis plus de 4 ans sur le continent américain. Avec des concepts similaires, le client crédite une carte pour ensuite se servir librement aux distributeurs.
En France aussi, des concepts de ce type existent. L’enseigne “Au Fut et À-Mesure” par exemple, qui s’est installée à l’OL Vallée en 2021, est un bar 2.0 qui propose à ses clients une carte RFID à créditer pour consommer librement dans le lieu. Particularité, chaque table propose une bière différente. Un iPad est également présent sur chaque table pour commander des boissons et aliments préparés par le personnel derrière le comptoir.