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Fan expérience aux Etats-Unis

Le Man Wall fait son apparition en MLS

La MLS s’apprête à connaitre sa première tribune debout grâce au club d’Orlando City SC qui promet une atmosphère intimidante avec ce mur humain.

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Nous le connaissons en Europe en partie grâce au club de football allemand du Borussia Dortmund et son célèbre mur humain tout de jaune lors des matchs à domicile. Le wall (le mur en anglais) de supporters arrive pour la première fois dans le soccer aux Etats-Unis. 


Le mur jaune Signal Iduna Park du Borussia Dortmund

La MLS (Major League Soccer), le championnat de soccer aux Etats-Unis (le terme football est surtout utilisé là-bas pour le football américain) démontre une nouvelle fois qu’elle est capable d’adapter les pratiques européennes pour son championnat.

Image du futur stade d'Orlando City SCorlandocitysc.com

Image du futur stade d’Orlando City SC

C’est dans le club d’Orlando city que le premier projet de stade équipé d’une tribune “debout” va voir le jour. La franchise de Floride est en phase terminer la réalisation de son nouveau stade prévu pour la reprise de la saison de MLS en Mars 2017. Un projet 100% financer par des fonds privés.
Le stade bénéficie d’une localisation idéale, à deux rues du Amway Center, la plus grande salle omnisports de la ville et à une distance de marche convenable du centre ville.
Cette nouvelle enceinte qui accueillera donc les matchs d’Orlando city mais aussi d’Orlando Pride, l’équipe féminine du club, dispose de 25 500 places (l’ancien était de 18 000 places) dont une tribune complète réservée aux supporters qui souhaitent vivre le match debout. Cette tribune appelée “Supporters section” est située dans la tribune nord du stade.
Nous avons contacté le club à ce sujet, et il est pour le moment impossible selon eux de déterminer avec exactitude le nombre de places qu’offre la tribune debout. Cela en raison des règles de sécurité et des espaces aléatoires entre les supporters. Mais la capacité devrait osciller entre 6 000 et 8 000 places. 

UN DOUBLE OBJECTIF 

Orlando city est conscient du double impact de cet innovation dans son championnat : la sécurité de ses supporters et l’augmentation de l’ambiance dans le stade. 
Dans la majorité des clubs qui ne sont pas adaptés, les supporters présents dans les virages sont la pour la majorité du temps debout pendant le match. Or les tribunes sont toutes équipées de sièges rétractables, l’espace est donc réduit. Certains se mettent alors debout sur les sièges et cela présente un réel danger en cas de chute ou de bousculade vers l’avant (notamment lors des célébrations de but). 
Avec la tribune debout, ce problème de sécurité est atténué par l’éviction des sièges rétractables et la présence de barrière devant chaque rangée de supporters. Ces derniers disposent même d’un socle pour y apposer leur verre. 

orlandocitysc.com

Les photos du nouveau stade d’Orlando City SC

L’autre objectif auquel répond la tribune debout est l’ambiance. D’aspect visuel, un groupe debout a beaucoup plus d’impact qu’un groupe assis. Naturellement, la position debout est une position dynamique qui incite au mouvement et à l’inverse la position assise est davantage passive et nonchalante. Mais aussi, cette configuration donne une atmosphère intimidante pour les équipes qui viennent affronter Orlando à domicile. C’est clairement la volonté affiché du club : “Nous avons eu la volonté de créer Man the Wall pour créer l’atmosphère la plus intimidante de MLS”. 
Nous avons également demandé au club si ceci a été suite à une demande des supporters mais le club nous a répondu qu’il avait lui même pris la décision sans consultation de ses supporters. 

LES TRIBUNES DEBOUT, UNE HISTOIRE DÈJÀ ANCIENNE ET CONTROVERSÉE

De nombreux clubs avaient par le passé adoptés les tribunes debout. Mais une série d’accidents a quasiment fait disparaitre ce concept du paysage européen.

La catastrophe de Hillsborough en 1989nytimes.com

La catastrophe de Hillsborough en 1989

Les drames du Heysel en 1985 faisant 39 morts après l’effondrement d’une tribune, d’Hillsborough en Angleterre en 1989 où un mouvement de foule avait coûté la vie à 96 supporters de Liverpool ou encore de Furiani en 1992 qui a causé le décès de 18 personnes après l’écroulement d’une tribune temporaire, ont poussé les instances européennes à recommander que tous les stades de plus de 10 000 places ne comportes plus de places debout.
A noté que l’UEFA (Union des Associations Européennes de Football) interdit les places debout lors des compétitions européennes. Tandis que la réglementation sportive française (via la FFF et la LFP) interdit également les tribunes debout. 

UN RETOUR EN MARCHE 

Après l’Allemagne, l’Autriche et l’Ecosse, c’est l’Angleterre et la Premier League qui pourrait permettre un retour des tribunes debout dans ses stades. L’actuel directeur de la Premier League, Greg Clarke, a ainsi récemment fait part de son intention d’engager des discussions avec le gouvernement britannique en ce sens. Plusieurs clubs ont manifesté leur intérêt. Manchester United a déjà visité le Celtic Park. Chelsea a fait savoir que le projet de rénovation de Stamford Bridge inclurait une tribune debout. Et d’autres clubs sont prêts à suivre.
L’exemple du club Écossais du Celtic Glasgow est un inspiration pour beaucoup de clubs européens. La solution développée par le Celtic permet de passer en configuration assise avec près de 3000 places pour les matchs de coupe d’Europe et de basculer en mode debout pour le championnat. 


L’explication du Celtic sur sa tribune innovante debout/assis (en anglais)

EN FRANCE, UNE SITUATION COMPLEXE

En France, l’Association Nationales des Supporters (ANS) à réalisé en novembre dernier un rapport sur les tribunes debout. Celui-ci met en avant les avancées que réalisent plusieurs nations du football, comme les Pays-Bas, l’Allemagne ou encore plus récemment l’Angleterre. Ces derniers ont tous (ou sont en cours) autorisés les tribunes debout. 

banniere-ansassociation-nationale-supporters.fr

Selon l’ANS, cette démarche répond à trois objectifs majeures : 

  • favoriser une meilleure ambiance dans les stades ;
  • Améliorer la fréquentation ;
  • Améliorer la sécurité dans les stades.

Certains clubs ont intégré dans leur règlement intérieur l’interdiction de commercialiser des places debout. Nul ne doute que si ce changement devait avoir lieu dans l’hexagone, les lois devraient alors être modifiées.
A quand donc la première tribune debout dans le championnat français ?

 

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Au stade, je passe plus de temps à observer les animations, le comportement du public et les actions du club que le match en lui même. J'aime le sport mais j'aime encore plus l'expérientiel. Qu'il soit dans le monde du commerce, du business ou celui du sport.

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Fan expérience aux Etats-Unis

Après la désapprobation des fans, le CF Montréal change son logo

Le CF Montréal s’ajoute à la liste des clubs qui font marche arrière après la désapprobation des fans suite à un changement d’identité.

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Après la désapprobation des fans, le CF Montréal change son logo

Le club de soccer, le football sur le continent américain, du CF Montréal revient sur sa décision de changement de logo qui avait été implanté en janvier 2021 pour concevoir un nouveau logo suite à la désapprobation des fans. 

 

Un petit tour et puis s’en va. C’est ce qui pourrait résumer le passage éphémère du logo qui restera un élément furtif de l’histoire de la franchise de Montréal suite à la désapprobation des fans. Le club a indiqué revenir en arrière pour aller dans le sens de sa communauté de partisans. 

Un changement d’identité qui n’avait pas rencontré un succès auprès des fans 

Lorsque l’on change l’identité de marque d’un club, effectivement ça ne plait pas toujours à tous. Cependant, obtenir l’approbation de sa communauté de fans est relativement important. Ça n’a pas été le cas à Montréal pour le club de football local. Auparavant connu sous le nom d’Impact Montréal, la franchise québécoise à décidé en janvier 2021 de donner un renouveau à son identité en adoptant des codes plus modernes que l’on retrouve aujourd’hui dans l’identité des entités sportives européennes. Avec un nouveau nom : CF Montréal qui signifie Club de Football Montréal et une nouvelle identité visuelle. 

 

Sauf que ce changement n’a pas pris du côté des fans. Le nom et le nouveau logo n’ont pas vraiment séduit la communauté depuis son lancement en janvier 2021. Alors l’arrivée d’un nouveau président également chef de la direction du club en la personne de Gabriel Gervais (un ancien joueur du club) va permettre de remettre le club sur un chemin plus propice à une vision positive des fans. Comme à Nîmes il y a quelques années en France ou encore à Bordeaux récemment, un nouveau logo va être dévoilé mais le nom lui restera bel et bien confirme le nouveau président du club.

“Je sais que le nom de l’Impact et le logo est un dossier sensible pour tous. Il l’a été pour moi aussi… [mais] je peux vous dire que le nom CF Montréal est là pour rester.”

Gabriel Gervais, nouveau président du CF Montréal

Le CF Montréal dévoilera donc d’ici la fin du mois de juin un tout nouveau logo qui sera utilisé à partir de la saison 2023 en MLS. Particularité, il faut noter que le club n’est pas propriétaire de sa marque de commerce et de son logo qui sont la propriété de la Major League Soccer.

Les différents logos du CF Montréal

Une situation récurrente en MLS aux États-Unis 

Comme le rapporte le média Journal Metro, le CF Montréal n’est pas le premier club en Major League Soccer concerné par ce retournement de veste. Les changements d’identités de marque se multiplient en MLS et les réactions positives ne sont pas si fréquentes dans le championnat nord américain de soccer.

La franchise de Columbus (Crew de Colombus) avait souhaité changer son identité en mai 2021, avec un nouveau nom : le Colombus SC et un nouveau logo. Un logo qui est resté 7 jours. Le club a rencontré sa communauté pour trouver un compromis. Celui de rajouter l’année de création du club, 96 sur le logo. 

 

Idem à Chicago pour la franchise de Chicago Fire. Dévoilé en 2019, le nouveau logo avait provoqué la grogne des fans. Les propriétaires du club avaient alors pris la décision de sonder sa communauté afin de trouver un logo plus adapté. Et c’est deux années plus tard qu’un nouveau logo est apparu avec cette fois-ci l’approbation des supporters. 

La co-construction, vraiment nécessaire ? 

OUI ! Nous pourrions seulement nous cantonner à cette réponse mais nous aimons chez Fanstriker donner du contexte et du sens à notre raisonnement. 
Évidemment que la co-construction n’est pas réalisable pour chacun des projets qu’un club peut mener. Cependant, il est nécessaire d’ouvrir le dialogue, de proposer la consultation de sa communauté. Pour cela, les moyens sont nombreux, il est possible d’intégrer un référent des supporters dans la prise de décision. Ce qui permet d’ajouter la voix d’un membre, ou d’un représentant de la communauté de fans dans ce changement. C’est une subtil différence, mais celle-ci a son importance. De la “simple” consultation nous pouvons ensuite basculer vers la co-création/co-construction. Avec un engagement plus fort de sa communauté dans les choix qui sont pris. 

Intégrer un acteur membre de sa communauté de fans permet d’ouvrir le dialogue et de justifier auprès de cette même communauté que leur voix a été entendue et considérée. Difficile ensuite pour les fans de critiquer un projet dont ils ont été eux mêmes partie prenante. 

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Fan expérience aux Etats-Unis

The Beer Easy, un concept de bar en libre-service au stade

“The Beer Easy” est un concept proposé par Sodexo au Smoothie King Center, un système de bar en libre-service.

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The Beer Easy, un concept de bar libre service au stade

Sodexo Live a lancé « The Beer Easy » au Smoothie King Center (anciennement New Orleans Arena) à La Nouvelle-Orléans en Louisiane. Un système de bar en libre-service proposant des sodas, des cocktails classiques, du vin et des bières locales.

 

À l’heure où nous écrivons ces lignes (environ 11h) il est encore tôt pour boire un cocktail ou une bière, même si ceci est en libre-service. Notre veille régulière en matière d’expérience des spectateurs sur Twitter nous a conduit ce matin du côté des États-Unis et plus exactement de La Nouvelle Orléans. 

Un concept de bar en libre-service dans le stade

Lors du match de NBA des New Orleans Pelicans jeudi soir au Smoothie King Center, une enceinte d’environ 18 000 places (anciennement la New Orleans Arena), le géant de la restauration collective Sodexo via sa marque Sodexo Live a proposé aux spectateurs de consommer une boisson de façon originale. 

 

Dans la section 112 de l’enceinte, la marque a implanté « The Beer Easy » (littéralement : La Bière Facile), un concept de bar en libre-service tenu par un à deux membres du personnel. Comme son nom l’indique, ce concept a pour but de faciliter la consommation de boissons au stade pour les visiteurs. 
Le principe est simple, le spectateur doit acheter un QR code à la caisse en le créditant du montant de son choix entre 10, 20 ou 30$. Ensuite il se dirige vers les pompes à boissons et scanne son QR code sur la machine qu’il souhaite. Il a le choix entre des sodas, des cocktails classiques, du vin et des bières locales. Et le tour est joué. 

La marque Sodexo revendique plusieurs avantages à travers cette innovation : un gain de temps pour les fans, un confort puisque c’est plus fluide qu’une expérience de bar standard, une expérience nouvelle et différente, un effet positif pour le personnel puisque la pression de l’affluence et de l’attente n’est plus aussi forte (hormis dans les bières), une réduction des déchets (sans doute car le fan garde son verre qui lui a été donné au moment de payer) et enfin une collecte de données précieuses et exploitables pour les organisateurs. 

Un concept vraiment nouveau ?

Alors est-ce que ce concept est-il réellement nouveau ? Et bien oui et non. Ce que l’on constate c’est qu’aux États-Unis les lieux de consommation en total libre service ou presque existent depuis longtemps. Si vous avez déjà mis les pieds aux États-Unis vous devez sans doute connaitre les Frozen Yogurt. Ces enseignes de glaces où le client se sert lui même les parfums et les toppings qu’il souhaite avant de passer en caisse pour payer auprès d’un membre du personnel. Une expérience très intéressante du point de vue du consommateur puisque grâce à cette autonomie, il est le vrai acteur de son expérience. Il a le temps de choisir (et de goûter) les saveurs pour composer sa glace.

 

Le modèle de bar en libre service quant à lui, semble exister depuis plus de 4 ans sur le continent américain. Avec des concepts similaires, le client crédite une carte pour ensuite se servir librement aux distributeurs.
En France aussi, des concepts de ce type existent. L’enseigne “Au Fut et À-Mesure” par exemple, qui s’est installée à l’OL Vallée en 2021, est un bar 2.0 qui propose à ses clients une carte RFID à créditer pour consommer librement dans le lieu. Particularité, chaque table propose une bière différente. Un iPad est également présent sur chaque table pour commander des boissons et aliments préparés par le personnel derrière le comptoir.

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