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INTERVIEW : bFAN, l’appli mobile qui anime les communautés de fans dans les clubs

À l’heure où le digital est partout et presque indispensable pour les clubs, nous avons discuté avec Nicolas Mencière, co-fondateur de bFAN.

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A l’heure où le digital est partout et presque indispensable pour les clubs, nous avons discuté avec Nicolas Mencière, co-fondateur de bFAN, une startup qui aide les clubs à animer leur relation avec leurs fans. Découvrez leur concept.

 

Salut Nicolas, peux-tu nous présenter bFAN et en quelques mots ? 

bFAN permet aux ligues et aux clubs professionnels d’offrir et de faire vivre à leurs fans des expériences inoubliables.

Plus concrètement, c’est une application mobile pour le club, gratuite pour les fans, sur laquelle le club peut poster grâce à notre plateforme de “fan engagement” du contenu varié dans le but de transformer  l’expérience de ses fans. Cette application offre aux clubs un nouveau moyen de communiquer, de fidéliser leurs fans, mais aussi de mettre en avant leurs sponsors en offrant de nouveaux espaces digitaux.  

Quelle est la cible exactement pour bFAN ?

Nous ciblons spécifiquement les clubs professionnels par équipe où la notion de communauté de fans est particulièrement importante  mais aussi les évènements ponctuels ou récurrents qui auraient la nécessité d’une appli mobile. Nous leur fournissons une appli clé en main en vraie marque blanche (NDLR : la marque bFAN n’apparaît nulle part) aux couleurs du club.

S’il y avait un gros avantage à l’utilisation de bFAN par les clubs à mettre en avant, lequel serait-il ?

bFAN offre beaucoup d’avantages pour les clubs, le premier étant que le club va disposer d’une application mobile professionnelle similaire à celles de gros clubs (PSG, Monaco) mais à une fraction du coût. De plus, le club obtient automatiquement les dernières fonctionnalités, mises à jours et bug fix. Une application de test est délivrée en quelques jours et une fois le contrat signé, elle est disponible en quelques semaines dans les Google et Apple stores. Il n’y a donc aucun risque ou surprise pour les clubs.

Ensuite, le club peut grâce à l’application faire participer les fans aux matchs grâce à un système innovant de gamification et de fidélisation.

C’est aussi un outil qui permet au club de créer de “l’User Generated Content” (du contenu généré par les fans eux-mêmes) et d’ensuite le réutiliser sur les réseaux sociaux.

Pour finir, et ce point est particulièrement important pour les clubs, leurs partenaires peuvent être mis en avant au sein de l’appli aux travers de divers espaces digitaux.
L’appli n’est donc plus un coût, mais une source de revenus pour eux. Un aspect tout particulièrement intéressant pour des budgets souvent limités.

L'application mobile bFANbFAN

L’application mobile bFAN

Quel est l’avantage de bFAN pour les fans ?

Avec bFAN, le fan est le grand gagnant. Il a la télécommande du match entre les mains. Il est en contact avec l’équipe en permanence. Il  obtient des informations en live, reçoit des push notifications et participe aux décisions et à la vie du club.
Par exemple, le club peut demander aux fans de prédire le score à la mi-temps ou encore de répondre à des sondages. Et plus le fan s’investit avec le club, plus le club peut directement reconnaître sa fidélité en lui faisant vivre des expériences uniques comme rencontrer des joueurs ou gagner des cadeaux uniques comme le maillot autographié par l’équipe.

Comment vous est venue l’idée de concevoir une application mobile pour aider les clubs à animer leur communauté de fans ?

Nous avons commencé à réfléchir avec mon partenaire Jean de Boysson à un concept dans le sport il y a quelques années. Au fur et à mesure du temps l’idée a évoluée jusqu’en 2014/2015 où nous avons réalisé que très peu de choses étaient faites pour les fans. Nous avons alors décidé de lancer bFAN.

Au contact des clubs, nous nous sommes rendus compte qu’il y a également un besoin fort chez les clubs d’avoir leur propre application mobile pour interagir avec leurs fans mais leurs budgets sont limités. C’est ce qui a fini par solidifier notre offre : un produit haut de gamme mais clé en main et accessible par tous les clubs.   

On peut dire que c’est une bonne idée, alors concrètement, comment l’application est-elle accueillie par les clubs ?

Nous avons de très bons retours par les clubs à qui nous avons présenté bFAN. C’est pratiquement 100% de retours positifs. Les clubs ont compris qu’il y a une réelle utilité, un vrai besoin de la part de leurs fans de bénéficier d’une solution digitale comme la nôtre. Ils ont aussi des  contraintes de modernisation qui sont imposées par leurs ligues et un besoin d’attirer un public toujours plus jeune.

La plateforme de gestion bFANbFAN

La plateforme de gestion pour le club, similaire à l’univers WordPress

Par contre, le cycle de vente dans un club est un peu long, cela s’explique car les décisionnaires sont parfois différents et difficilement accessibles. Mais l’intérêt d’un nouveau moyen de diffuser du contenu et ainsi de le monétiser en ciblant le public suscite un réel intérêt.
C’est aussi une solution envisageable pour augmenter son taux de remplissage, le nombre de partenaires et les revenus en matchday et hors matchday.

Comme beaucoup de projets dans le sport, je sais que bFAN est un véritable projet d’équipe. Peux-tu nous en dire plus à propos des personnes qui mènent ce projet ?

Comme je l’ai dit plus haut, nous sommes deux co-fondateurs : moi-même (Nicolas Mencière) et Jean de Boysson. Nous avons tous les deux une formation technique d’ingénieur informaticien. Jean a fait l’INSEAD et EPITA, une formation plus business tandis que j’ai fait EPITECH et un Master aux USA plus technique de chef de projet.
Nous nous sommes rencontré à New York, où nous avons travaillé dans la même entreprise : Morgan Stanley, une grande banque d’investissement.

Nous sommes aujourd’hui une équipe de 8 membres principalement tech mais nous sommes en train de développer l’aspect commercial.

Nicolas et Jean, les deux co-fondateurs de bFANbFAN

Nicolas et Jean, les deux co-fondateurs de bFAN

Concernant l’aspect financier, avez-vous reçu des soutiens ou des aides particulières lors du lancement de votre start-up  ?

Non, aucunes, car nous sommes encore très jeunes. Nous n’avons participé à rien aujourd’hui, mais peut-être prochainement.

Comme pour YPPA, c’est peut-être encore un peu tôt, mais avez-vous obtenu des prix ou des récompenses particulières pour ce projet ?

Pas encore mais on espère bientôt 🙂 Cependant nous avons été mentionnés dans le magazine SportTechie aux Etats-Unis en juin dernier. L’article est à lire ici.

Actuellement, vous êtes présent au Tremplin, l’incubateur de startup du sport numéro 1 à Paris, mais quelles sont vos ambitions à court et plus long terme ? Comment vois-tu bFAN dans 5 ans ?

Le Tremplin nous permet aujourd’hui de bénéficier d’un accompagnement exceptionnel et d’une forte émulsion entre startups du secteur. À terme, il est très probable que nous irons nous implanter ailleurs pour des raisons d’espace avant tout. A 5 ans, nous visons une internationalisation assez rapide vers l’EMEA (Europe, Moyen Orient, Afrique) qui nous permettra de développer une expérience globale et de devenir un leader de l’expérience fan.

L’EXPÉRIENCE FAN DE MANIÈRE GÉNÉRALE – POINT DE VUE
En tant que spécialiste, acteur du sport mais aussi fan, que penses-tu de l’expérience spectateur dans les stades aujourd’hui ?

Pour moi, il y a de gros progrès à faire. Beaucoup de choses sont à construire, c’est certain. Il faut certainement s’adapter au cas par cas et prendre les meilleures décisions.

“Je pense que l’expérience actuelle du supporter est supérieure devant sa TV que lorsqu’il est au stade et nous voulons changer ça.
En France, le match reste l’élément numéro 1. L’événement ne doit pas être centré uniquement sur l’opposition des deux équipes. Qui dit spectateur dit spectacle. Il faut donc du show.
Nous savons que la population est vieillissante, il faut donc une vraie stratégie pour attirer les plus jeunes et s’adapter à eux et à leurs exigences. Le prochain virage à négocier est celui du recrutement de la nouvelle génération.”

Même si le modèle américain n’est pas forcément adapté au modèle français, il y a des best practices à suivre et ainsi s’inspirer. Notamment les animations avant pendant et après le match. Faire du match un événement dans un événement et ainsi faire venir les gens 1 heure avant le coup d’envoi et les faire repartir 1 heure après. Tout cela dans le but d’améliorer l’expérience stade et d’augmenter les revenus.

Selon toi, les clubs sont-ils suffisamment actifs pour remplir leurs stades et séduire un public plus large ?

Clairement, je pense que non. Dans l’hexagone, l’accent est trop porté sur les joueurs et le résultat sportif, ceci comme unique clé de succès et de croissance.  

Les efforts des clubs ne se concentrent pas suffisamment sur faire grandir la fan base préférant investir sur le recrutement des meilleurs joueurs et meilleurs coachs. Ils n’ont souvent pas une vision de l’expérience fan comme axe de profit mais à l’inverse une visibilité à court terme. Alors que plus il y a de fans, plus le club rayonne et obtient des revenus.

Selon moi, les clubs ont de réels efforts à fournir : remettre le fan au centre de l’événement, car c’est le grand acteur du club, il en est membre, il parle, véhicule l’image et donne un intérêt à la venue de partenaires.

Notre application répond à deux de ces aspects : la communication et la création de liens forts entre le club et ses fans, ce qui augmente la notoriété du club.

Tous les vendredis, nous proposons une nouvelle idée expérience fan dans notre rubrique #FridayIdea. Aujourd’hui, c’est à ton tour d’être sollicité. Quelles idées pourrais-tu proposer pour dynamiser l’expérience du spectateur dans le sport ?

J’aimerais le rendre actif et moins passif notamment sur l’avant, pendant, et après match. Comme ce que l’appli bFAN propose ou encore via un concept novateur comme celui des Screaming Eagles que l’on découvrira en détail prochainement dans un grand dossier sur Fanstriker (les fans sont décisionnaires des choix, donnent leur avis, partagent des idées et vivent une expérience augmentée).
Remettre le fan au cœur du spectacle en lui donnant de la visibilité, et en lui offrant une expérience inoubliable.

Les fans se plaignent de leur faible pouvoir de décision, pour preuve, la dernière Fan Story de Charlotte, une fan du RC Lens qui le dit très bien. Il serait peut-être bon d’augmenter leur capacité de décision pour leur équipe. Ou en partie pour le recrutement par exemple.

Enfin, pour conclure, nous avons l’habitude de demander à chaque personne que nous rencontrons de nous donner une idée pour la prochaine interview des acteurs du sport ? Quel point de vue souhaiterais tu connaître sur le sujet de l’expérience fan ?

J’aimerais connaître la vision des community managers des clubs, ils sont vraiment au contact des fans. J’aimerais avoir la vision de ces personnes, dans plusieurs sports différents. Comment s’organisent-ils, existe-t-il des différences entre les pays, ou alors existe-il des problématiques similaires.

Et deuxième axe intéressant à étudier, du côté des partenaires des clubs. Pourquoi s’engagent-ils dans un club et qu’attendent-ils en contrepartie. Aimeraient-ils avoir des choses en plus.

Vous avez peut-être déjà pu utiliser cette application en marque blanche sans le savoir à l’occasion du Hand Star Game, ou vous aurez certainement l’occasion de le retrouver prochainement dans certains clubs. 
Merci Nicolas pour cette interview des acteurs du sport.
Si vous souhaitez vous aussi suivre l’actualité de bFAN c’est par ici : 
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Au stade, je passe plus de temps à observer les animations, le comportement du public et les actions du club que le match en lui même. J'aime le sport mais j'aime encore plus l'expérientiel. Qu'il soit dans le monde du commerce, du business ou celui du sport.

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“J’ai été étudiant ambassadeur pour l’OL”

Nous avons rencontré un ancien étudiant ambassadeur de l’OL qui nous explique son rôle pour se rapprocher de la communauté étudiante.

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Étudiant ambassadeur pour l'OL
Image : @mat.oletudiant (Instagram)

Le club de football de l’Olympique Lyonnais a misé sur la stratégie d’ambassadeurs étudiants pour toucher plus directement cette communauté. 

 

Depuis plusieurs saisons l’Olympique Lyonnais recrute des étudiants en CDD pour une mission d’ambassadeur du club dans l’optique de s’adresser directement aux jeunes étudiants de la région. Nous avons échangé avec Mathieu, un ancien ambassadeur de l’OL qui nous partage son rôle et les missions qu’il a mené.

L’OL recrute des étudiants pour une mission d’ambassadeur

Salut Mathieu, dans cette interview nous allons évoquer ensemble ton précédent rôle d’ambassadeur étudiant de l’OL. Avant ça, peux-tu te présenter ?

Salut Fanstriker, je m’appelle Mathieu, j’ai 20 ans et je suis étudiant en 3ème année de Génie Mécanique à l’INSA Lyon. J’adore faire du sport avec mes potes, m’investir dans des projets et des associations du campus, aller soutenir l’OL au stade. Plus tard, j’aimerais relier mes études d’ingénieur et ma passion pour le sport donc pourquoi pas travailler dans le sport automobile. Et j’ai donc été ambassadeur étudiant de l’OL de fin Août 2021 à Mai 2022, quasiment sur toute la saison 2021-2022.

Avant de rentrer dans les détails du rôle que tu avais, que penses-tu de ce concept original que l’Olympique Lyonnais a mis en place avec les ambassadeurs étudiants ? 

C’est un concept génial, ça permet aux étudiants d’aller voir des matchs à petits prix, d’aller soutenir l’équipe de la ville. Je trouve que ça rapproche le club et les étudiants. C’est vraiment bien. C’est cool de pouvoir voir un si haut niveau de football pour moins de 10€ quand on est étudiant et qu’on suit ce sport.

“C’était un rêve pour moi de pouvoir représenter le club que je supporte, alors en faire la promotion tout en étant rémunéré, c’était un job étudiant hors du commun.”

Comment as-tu eu connaissance de cette possibilité de devenir ambassadeur étudiant de l’OL et qu’est-ce qui t’as plu à l’idée de le devenir ? 

C’est une amie qui était au BdE (bureau des étudiants) de l’INSA qui a reçu l’offre de recrutement d’ambassadeur de l’Olympique Lyonnais par mail. Elle savait que j’étais fan de football et de l’OL alors elle me l’a transmise. C’était un rêve pour moi de pouvoir représenter le club que je supporte, alors en faire la promotion tout en étant rémunéré, c’était un job étudiant hors du commun.

Tu as donc candidaté pour l’un des 4 postes. Comment s’est passée l’étape de sélection ?

Pour candidater, il fallait envoyer son CV et une vidéo de motivation. Honnêtement, j’avais un peu peur de faire une vidéo de motivation, surtout de comment j’allais rendre devant la caméra, ce n’est pas un exercice facile (rire). Mais finalement, j’ai surmonté ça et je suis plutôt content du résultat. J’ai fait une vidéo assez simple où j’expliquais ce que je faisais dans la vie et pourquoi le poste m’intéressait. Après cette étape, il y a eu un entretien avec le responsable B2C du club, Nathan Constancias qui gère ce programme d’ambassadeurs étudiants.

 

 
 
 
 
 
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Et l’intégration à ton arrivée ? 

Le responsable du projet au club, Nathan nous a assigné une liste d’écoles lyonnaises à contacter pour diffuser les offres. Chaque étudiant ambassadeur avait sa propre zone. Ensuite nous avions carte blanche pour contacter les BdE et BdS. Chaque ambassadeur disposait d’une adresse email officielle de l’OL. C’était donc plus crédible dans les échanges avec nos interlocuteurs. 

Nous travaillions ensemble pour discuter des offres mises en place par l’OL mais sinon on avait chacun notre zone et on travaillait individuellement. Dès que l’un des 4 ambassadeurs avait une question ou qu’il y avait besoin d’une précision nous échangions par mail ou via Whatsapp avec Nathan. C’était vraiment régulier et ça fonctionnait très bien.

Quelles actions as-tu mené dans le cadre de cette mission d’ambassadeur étudiant de l’OL ?

Concrètement, mon rôle et celui des autres ambassadeurs était de démarcher des BdE/BdS via les réseaux sociaux, notamment via Instagram pour leur communiquer les offres billetterie que le club propose aux étudiants. Ensuite, les BdE/BdS se chargeaient de les relayer sur leurs réseaux sociaux via des publications et des stories, pour en faire profiter directement les étudiants. Chaque offre comportait le code de l’ambassadeur du club concerné. En effet, chaque ambassadeur disposait d’un code “promo” personnel qui était renseigné par les étudiants au moment de leur commande sur la billetterie de l’OL. De cette façon le club pouvait relier une vente à un ambassadeur. 
J’ai également fait quelques opérations de flyering (ndlr : de distribution de flyer de promotion), j’ai travaillé sur un concours pour gagner un maillot dédicacé, et j’ai travaillé sur de nombreuses offres de places lors de gros événements étudiants comme le TRAMS de l’ENTPE, le WEI INSA, le Challenge Centrale Lyon, des tombolas à l’EM etc.

Tu l’as dit, tu contactais les BdE et BdS via Instagram. Tu as d’ailleurs un compte Instagram dédié à ce rôle d’ambassadeur, est-ce le club qui t’a incité à développer des réseaux sociaux spécifiques ? 

Non le club ne nous a pas tant encouragé, on devait dans tous les cas diffuser nos offres aux BdE et les réseaux sociaux étaient le moyen le plus simple pour entrer directement en contact.

Ce job d’ambassadeur étudiant est à temps partiel en CDD.

Oui, c’est un CDD de 20h par mois avec une rémunération fixe minimum de 220 € brut par mois et une prime de 1€ brut par place vendue supplémentaire (pouvant aller jusqu’à 700€ brut). Donc plus on arrivait à vendre des places plus on pouvait avoir de prime. 

“C’était une expérience de dingue, je recommande à 1000%.”

Cette expérience est maintenant terminée, qu’est-ce que cela t’a apporté ? 

Cela m’a permis de découvrir un cas concret complémentaire à la théorie de mes études. Puis aussi de me rapprocher du club que je supporte, d’apprendre à démarcher des gens, développer des compétences dans la communication et un peu dans le marketing. C’était une expérience de dingue, je recommande à 1000%.

Pourquoi selon toi, l’OL a mis en place ce concept d’ambassadeur étudiant ? 

Selon moi, l’objectif est de cibler directement la communauté étudiante et de remplir le 3ème anneau du stade (la tribune supérieure), ça fonctionne plutôt bien pour les bonnes affiches et ça fait toujours un peu plus de monde pour les plus petites affiches. Il y a aussi une volonté du club de se rapprocher de la ville, de créer une atmosphère OL les soirs de matchs et ça passe par la cible étudiante. En plus des bars partenaires (Les Comptoirs Rouge & Bleu) qui ont été créés cette année, l’OL veut créer cette ferveur lyonnaise quand l’équipe gagne et peut jouer des titres.

“Ceci a permis (au club) de vendre plus de places et de faire découvrir le club, le stade, le football à de nouvelles personnes : les étudiants.”

À ton avis, qu’est-ce que cela a apporté au club ? 

Je pense que ceci leur a permis de vendre plus de places et de faire découvrir le club, le stade, le football à de nouvelles personnes : les étudiants. Ce sont des fans potentiels en plus qui viennent rejoindre la communauté de l’Olympique Lyonnais.

Quelles idées d’améliorations pourrais-tu suggérer au club ? 

Une chose que j’ai remarqué qui peut être améliorer concerne la quantité de place sur une seule commande. Le nombre de places maximum que nous pouvons acheter sur la billetterie avec le tarif étudiant est limité à 6 places. C’est un peu restreint si les étudiants sont en groupe plus nombreux. Il faut donc passer plusieurs commandes. 
Je pense qu’augmenter la réservation à plus de 6 places sur le tarif étudiant peut être intéressant pour que les groupes d’écoles qui viennent en masse puisse passer une seule commande plutôt que plusieurs de 6 billets.

Dernière question, quelle est ta propre définition de la fan expérience ? 

L’expérience que l’on va vivre en allant au stade et je pense que les ambassadeurs OL contribuent à ce que de nombreuses personnes vivent leur première fan expérience au Groupama Stadium.

Si vous voulez obtenir plus d’informations sur le rôle d’ambassadeur étudiant de l’OL vous pouvez vous rendre sur la page dédiée sur le site du club. 

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Constant Deram (MEHB) : “La qualité du message nous importe plus que les chiffres”

Nous parlons du métier de Responsable de Communication avec l’étude de cas du Massy Essonne Handball, club de Proligue.

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Interview Constant Deram MEHB

Lorsqu’on est le Responsable Communication d’un club, on est amené à toucher à tout. Visibilité, image et engagement, tous les objectifs liés au marketing sont effectivement concernés au même titre que les différents canaux de communication qu’il faut savoir maîtriser.

Pour parler de ce métier de “Couteau Suisse”, nous avons le plaisir de recevoir Constant Deram, Responsable Communication au Massy Essonne Handball (MEHB). Un échange à retrouver en podcast, ou à l’écrit ci-dessous.

(Episode également disponible sur Apple Podcast)

Le métier de Responsable Communication

Bonjour Constant, peux-tu nous présenter ton parcours depuis tes études jusqu’au MEHB ?

Originaire du Nord, j’ai fait toutes mes études à Lille. J’ai d’abord obtenu une Licence en média, culture et communication à l’Université Catholique de Lille. J’ai ensuite enchaîné avec un Master en Marketing et Communication à Esupcom en alternance. Ces deux dernières années m’ont permis d’entrer d’une manière concrète dans le monde du travail grâce à ce rythme soutenu entre l’école et l’entreprise. Après mes études, j’ai travaillé pendant un an dans un environnement startup. 

Néanmoins, mon objectif a toujours été d’évoluer dans un club. J’ai alors rencontré le MEHB pendant l’été 2020 et ils m’ont donné ma chance. Je suis donc au club depuis le début de la saison 2020/2021 !

En tant que Responsable Communication d’un club professionnel, quelles sont tes principales missions ? 

Mes missions sont très variées. Il y a tout d’abord la création de contenu et la communication digitale. Ensuite, il y a l’événementiel qui reste un pôle important malgré la crise sanitaire. Les matchs nécessitent toujours une certaine organisation en interne. Toute la partie partenariat fait également partie de mes missions afin de mener à bien les relations avec nos partenaires via des activations notamment.

La structure du MEHB est globalement associative. Il faut donc aussi faire preuve d’une grande polyvalence car les journées ne se ressemblent jamais. Ce qui est très stimulant !

À ton arrivée au club en début de saison, quels sont les projets que tu as identifiés à court et long terme ?

Le club avait un certain retard en communication digitale. Le principal chantier était donc de le combler et de rentrer rapidement dans les standards des autres clubs professionnels de la Ligue Nationale de Handball. Cela est passé par une nouvelle stratégie digitale, un nouveau site internet et une augmentation de la fréquence de publications sur les médias sociaux. 

Le tout, en restant en autoproduction. C’est-à-dire que tout est créé en interne. Nous sommes actuellement deux à gérer ces sujets dans l’équipe communication du club.

Aujourd’hui, il y a encore une belle marge de progression mais nous n’avons plus à rougir de la qualité de nos contenus. Nous sommes globalement fiers de l’évolution de notre communication depuis le début de la saison. Désormais, nous essayons d’être meilleurs chaque jour et d’innover au mieux.

Quelles sont les principales compétences à avoir pour exercer ton métier ?

La principale compétence à avoir selon moi, c’est la curiosité. Il est essentiel de constamment s’informer. À titre d’exemple, je me renseigne beaucoup sur TikToK en ce moment afin de déterminer si la plateforme pourrait intéresser le MEHB ou non. Personnellement je n’utilise pas ce réseau, peut-être parce que je ne suis pas dans la cible, mais il faut néanmoins faire l’effort de s’y intéresser et d’imaginer des contenus à créer.

Une autre compétence à avoir, c’est la polyvalence. Lorsqu’on évolue dans un club, notamment dans une petite structure, on est amené à toucher à tout.  Il est donc important d’être flexible et force de proposition.

La veille est primordiale lorsqu’on est Responsable Communication, quelles sont tes sources d’information au quotidien ?

Effectivement la veille est hyper importante. C’est un réflexe qui doit être naturel je pense. La première chose que je fais dans ma veille, c’est de suivre les autres équipes du championnat, des autres divisions et des autres pays. Il est également intéressant de suivre les clubs d’autres sports car ils sont aussi une source d’inspiration. En plus de cet environnement sportif, je suis également des médias spécialisés dans le sport business afin de comprendre l’évolution du marché.

Aussi, et je peux difficilement m’en passer, je suis un accro de Twitter. C’est un excellent outil pour suivre l’actualité en temps réel et rester connecté à tout ce qu’il se passe d’une manière générale.

Quels outils utilises-tu pour réaliser le contenu du club ?

J’utilise essentiellement la suite Adobe. C’est selon moi la solution la plus complète pour auto-produire de la vidéo et des visuels.

Il y a aussi toute la partie matériel. Le club est conscient qu’il est important de s’équiper avec des outils de qualité et est prêt à investir dans la mesure du possible. Sur cette partie-là, nous sommes aussi très bien accompagnés par la LNH. La Ligue a effectivement fourni un kit complet de tournage via smartphone à l’ensemble des clubs. Ce qui est idéal pour progresser et travailler dans un environnement ambitieux.

Analyse de la communication du MEHB

L’ambition du MEHB est d’être “Le club qui fait grandir”. Quel est l’objectif majeur du club dans sa communication ? Et comment en mesures-tu la performance ?

Effectivement notre positionnement est : “Le club qui fait grandir”. C’est même un état d’esprit. Notre but est d’accompagner tous les acteurs et jeunes du club à devenir des femmes et des hommes de valeur.

L’objectif de communication derrière ça est avant tout un objectif d’image avec l’envie de valoriser le club dans son ensemble. C’est-à-dire que nous souhaitons mettre autant en avant les pros que les amateurs. C’est une spécificité à Massy puisque nous avons décidé de ne pas distinguer la partie associative de la partie professionnelle. Bien évidemment, les objectifs liés à la notoriété et l’engagement sont aussi concernés à moyen et long terme.

Les principaux indicateurs que nous suivons sont classiques. Nous sommes attentifs à la taille de nos communautés sociales par exemple. Néanmoins, les chiffres ne sont pas décisionnaires de nos choix. Pour nous, c’est le message qu’on va réussir à transmettre qui importe le plus même si aujourd’hui, en raison du huis-clos, il est difficile de sentir l’impact de nos actions dans la vie réelle. 

Malheureusement l’expérience in-stadia, donc au Centre Omnisports Pierre de Coubertin, est encore inaccessible pour les fans du club. Est-ce que vous vous préparez au retour des supporters avec le lancement de nouvelles activations ou bien de nouveaux services ? D’autant plus qu’à titre personnel, tu n’as pas encore pu apprécier l’accueil du public depuis ton arrivée au club.

C’est clairement l’expérience qui me manque le plus. Je suis arrivé en début de saison lorsqu’on avait encore une jauge limitée avec un protocole sanitaire strict. Je n’ai donc jamais connu un match à domicile dans une configuration normale.

Bien évidemment, on prépare avec impatience ce grand retour des fans ! On anticipe au mieux les animations à venir et nos services VIP, tout en gardant en tête les restrictions sanitaires qui devraient perdurer. L’inconvénient pour nous, c’est que nous partageons notre infrastructure avec d’autres clubs locaux à Massy. Ce qui peut limiter nos actions comme la personnalisation des lieux. Mais ça fait partie du jeu et de cette fameuse adaptation dont on parlait. 

La saison prochaine, le MEHB va fêter ses 60 ans. Ce sera le fil rouge de la saison et on souhaite le faire vivre pendant les matchs à domicile via différentes animations. On croise donc les doigts pour que le public puisse revenir rapidement au Centre Omnisports Pierre de Coubertin !

Un petit mot sur le live des matchs qui doivent représenter un grand enjeu pour vous dans le contexte actuel. Comment vous êtes-vous préparés en interne pour mener à bien cette retransmission ? Et comment à titre personnel tu t’es formé au métier de commentateur sportif ?

La diffusion des matchs est effectivement capitale. Elle permet de garder le lien avec nos fans et de continuer à proposer des solutions de visibilité à nos partenaires. Pour mener à bien ce projet, nous avons collaboré dans un premier temps avec une société de production locale avant d’auto-produire les lives.

Le live était quelque chose de tout nouveau pour le club. Avant la crise, nous n’avions pas l’autorisation de la LNH pour diffuser les matchs. C’est désormais le cas depuis le second confinement de l’automne dernier. Nous avons tout appris sur la retransmission au fil des premiers directs et ce fut hyper enrichissant pour nous. Le club a investi dans du matériel et s’est donné les moyens de proposer un contenu de qualité.

Concernant le métier de commentateur, je ne l’ai pas tellement appris. Je commentais beaucoup mes matchs sur FIFA quand j’étais plus jeune donc je m’en suis inspiré (rire). Le commentaire sportif m’a toujours plu et aujourd’hui c’est génial de le pratiquer sur un cas concret. Nous essayons de le faire de la manière la plus pro possible en s’informant au maximum sur le match, notamment sur l’équipe adverse que nous ne connaissons pas toujours par cœur. Il est également important pour nous de ne pas se mettre une énorme pression afin que le rendu soit naturel et spontané. Après plusieurs lives on peut le dire, c’est devenu notre péché mignon à Nathan (Chargé de Communication) et moi car on se régale à faire ça !

Une fois la crise passée, j’espère pouvoir continuer la diffusion des matchs. Non pas parce que ça nous plait, mais parce que c’est un vrai plus pour les fans qui ne peuvent pas se déplacer. C’est aussi un canal supplémentaire pour nos partenaires qui souhaitent communiquer.


En tant que communicants au MEHB, vous vous adressez aussi aux partenaires du club. Votre ambition est d’avoir une relation gagnant-gagnant avec eux grâce à de la visibilité ou bien à des campagnes marketing personnalisées. Quelle est globalement la stratégie de communication B2B du club ?

C’est une partie essentielle pour le club puisque nos partenaires contribuent grandement à son développement. Notre volonté, comme beaucoup aujourd’hui, est d’avoir une approche personnalisée avec eux. C’est-à-dire que nous souhaitons progressivement sortir de la visibilité traditionnelle qui s’essouffle un peu, afin de proposer des activations innovantes, digitales, originales et qui surtout, correspondent au profil du partenaire. 

Par exemple, nous avons récemment réalisé une “opération gourdes” avec l’un d’entre eux. L’objectif était alors d’affirmer notre positionnement éco-responsable avec l’envie de supprimer le plastique à usage unique au MEHB. Pour cela, nous avons rempli une tribune de gourdes co-brandées en collaboration avec un partenaire, EUROCOM, qui nous a aidé à communiquer sur l’opération. Cette dernière correspondait aussi à ses valeurs et son métier de fournisseur en équipements pour les entreprises.


L’intérêt est donc de solliciter nos partenaires sur des sujets de long terme. C’est notamment le cas sur des sujets sociaux où l’on propose avec certains d’entre eux des séances de sport adaptées en Ehpad ou bien auprès de diabétiques.

En ce qui concerne les campagnes marketing, là aussi nous essayons de les personnaliser au maximum. Par exemple, il serait difficile de proposer une campagne de récolte de données à un petit commerçant qui n’aurait pas les ressources nécessaires pour maîtriser cette donnée. Nous proposons dans ce cas des opérations sur-mesures où le partenaire se sent concerné. Cela demande un suivi intensif de notre part, mais nous savons que c’est essentiel pour créer une relation pérenne avec nos partenaires.

La Ligue Nationale de Handball joue un rôle important dans la communication des clubs de première et seconde division. Comment la Ligue vous accompagne d’un point vue stratégique et opérationnel ?

Nous avons des rendez-vous réguliers avec la Ligue. Ils savent qu’une valorisation individuelle des clubs permettra de valoriser l’ensemble du championnat. La LNH est donc très proactive sur les sujets liés à la communication. Comme évoqué précédemment, ils ont fourni du matériel ou bien accordé des autorisations de retransmission. 

Ils font quelque chose de très bien également pour la retransmission des matchs de la Lidl Starligne (1ère Division). L’ensemble des rencontres qui ne sont pas retransmises sur beIN Sports sont live streamées sur YouTube. Ce qui offre une belle visibilité au championnat.

Je pense que la LNH va dans le bon sens. Son objectif est d’avoir des clubs ambitieux au sein de ses championnats et elle se donne les moyens pour. Nous sommes très satisfaits de cet accompagnement !

Enfin, la question de fin habituelle, quelle est ta définition de l’expérience fan ?

J’ai réalisé mon mémoire sur le sujet donc je pourrais en dire beaucoup (rire). Mais si je dois faire court, l’expérience fan est un concept global qui regroupe de nombreux facteurs stratégiques tels que la communication digitale, la billetterie ou l’animation en jour de match. Cela englobe aussi des choses plus concrètes comme l’accueil du public, la restauration ou bien les infrastructures.

Il faut lier l’expérience fan à l’expérience client que l’on retrouve dans les grandes surfaces et magasins. Car c’est l’ensemble des contacts qu’un fan a avec son club qui va bâtir cette expérience fan. La finalité est que le public vive un moment qui dépasse l’événementiel sportif et qui soit satisfaisant dans tous les cas.

Merci à Constant Deram du MEHB d’avoir partagé son expérience et sa vision de la communication. 

Vous pouvez consulter toutes nos interviews avec les professionnels du sport ici. Si vous souhaitez vous aussi échanger au sujet de l’expérience des spectateurs, vous pouvez nous écrire sur hello@fanstriker.com ou à travers nos réseaux sociaux !

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