Fan expérience aux Etats-Unis
La MLB a délocalisé un match dans un champ de maïs
La MLB a délocalisé un match dans un lieu unique dans l’Iwoa, sur le lieu de tournage du film mythique Field of Dreams.
En quête de nouveaux fans, la MLB a délocalisé le match entre les Yankees et les White Sox dans un lieu unique à Dyersville dans l’Iwoa, là où a été tourné le film mythique Field of Dreams sorti en 1989. L’événement a réussi à capter l’intérêt des fans en attente d’un nouveau souffle de la part de la ligue.
La MLB doit faire face au dynamisme des autres ligues
De toutes les ligues sportives du monde, la MLB demeure la plus ancienne encore en activité. Établie en 1903 à la suite de la fusion entre la National League et l’American League, cette institution illustre clairement le rêve américain, au même titre que les drive-ins et la route 66. Pourtant, à l’ère d’une consommation audiovisuelle en perpétuelle évolution et d’une pandémie internationale qui a frappé tous les pans de la société, l’intérêt des familles américaines pour les pitchers et les catchers semble s’effriter. La jeune génération juge en effet les matchs ennuyeux et trop longs (3 heures et 8 minutes en moyenne), les franchises sont concentrées dans 18 États seulement, tandis que le baseball peine encore à s’exporter à l’international malgré le succès de la tournée londonienne en 2019.
Face aux dynamiques des ligues rivales que sont la NFL et la NBA, le commissionner Rob Manfred se voit régulièrement critiqué pour son manque d’initiatives. Si plusieurs idées émergent, telles que des diffusions sur Facebook et Youtube, la publication d’un mode de jeu sur Minecraft ou l’unification des règles entre la National League et de l’American League, il est néanmoins difficile de satisfaire en même temps toutes les parties prenantes : fans, joueurs, propriétaires, et diffuseurs. Entre des souvenirs prospères et un avenir incertain, comment renouveler une ligue ancrée dans ses traditions ?
Un film iconique pour les fans de Baseball
Avec Kevin Costner en tête d’affiche, le film Field of Dreams conquiert le cœur de l’Amérique en 1989. Dans ce long-métrage adapté d’une nouvelle de W.P. Kinsella, l’acteur entend une mystérieuse voix qui le pousse à construire lui-même un terrain de baseball au beau milieu d’un champ de maïs. Au gré des péripéties, le personnage de fermier qu’il interprète va obtenir sa rédemption aux côtés d’Amy Madigan, Ray Liotta et Burt Lancaster. Au total, le film est resté à l’affiche pendant plus de huit mois avant d’être nominé aux Oscars l’année suivante. Au prisme du décor rural et du soupçon de magie porté à l’écran, Field of Dreams représente encore aujourd’hui la quintessence de la société américaine, toujours accompagnée d’un gant de baseball à la main.
Ticket prices for the #FieldOfDreamsGame between the Yankees and White Sox on Thursday:
◻️ Outfield sections: $1,014
◻️ Infield sections: $2,133
◻️ Home plate sections: $1,760It’s the fourth-most expensive ticket on the secondary market since 2010.
(H/T @Ticket_IQ) pic.twitter.com/PBa5G6yHDB
— The Athletic (@TheAthletic) August 11, 2021
Dans le cadre de son partenariat avec la compagnie d’assurance Geico, la MLB a donc décidé de réinterpréter le film mythique à la façon d’un sequel (la suite d’une œuvre). Ainsi, la ligue a programmé en 2019 un match de saison régulière à proximité du terrain utilisé pendant le tournage. Suite au chamboulement du calendrier lié à l’épidémie de Covid-19, l’événement a été reporté d’un an pour se tenir finalement le 12 août dernier. Ce sont donc les deux prestigieuses équipes des New York Yankees et des Chicago White Sox qui ont débarqué à Dyersville, une ville comptant 4.000 habitants, pour le plus grand bonheur des autochtones. En effet, seuls les résidents de l’Iowa ont été autorisés à acheter l’un des 8.000 billets mis en vente entre 1.014 et 2.133 dollars, et jusqu’à 4.200$ à la revente sur la plateforme Seatgeek.
Des animations et un décor atypique pour une rencontre de baseball
Avant la rencontre, différentes activités ont été proposées au public, à commencer par un champ de maïs transformé en labyrinthe. Le terrain original ainsi que la maison du film se sont transformés en musée pour faire naître un sentiment de nostalgie chez le visiteur, qui pouvait aussi survoler la propriété depuis des montgolfières. En plus d’une boutique souvenirs et de stands de restaurations, un mur d’échange de cartes de baseball a invité les collectionneurs à comparer leurs pièces fétiches. Enfin, à 150 mètres de là, un second terrain temporaire a donc été installé pour répondre aux normes actuelles de la MLB tout en reprenant le design iconique du Comiskey Park, le stade des White Sox de 1910 à 1990.
En préambule du premier pitch, l’acteur du film, Kevin Costner est apparu au milieu des épis de maïs, une balle à la main, avant d’entamer un discours d’introduction au milieu du terrain. Derrière lui, les joueurs des deux équipes sont apparus dans des tenues spéciales imaginées pour l’occasion. Puis, Maddie Pope, native de l’Iowa et lauréate d’American Idol en 2018, a entonné le traditionnel hymne américain. En plus du public présent, ce sont pas moins de 5,9 millions de téléspectateurs qui ont zappé sur la chaîne Fox, ainsi que sur Fox Deportes pour les hispanophones, au début de rencontre : un record historique pour la chaîne, et une première depuis 2005 pour un match de saison régulière. Chacun a donc profité d’une production ambitieuse réalisée grâce à 36 caméras et plusieurs drones pour surplomber l’enceinte.
La MLB vient conforter sa place dans le cœur de la middle class américaine
Côté terrain, le spectacle a été à la hauteur de l’événement puisque les White Sox l’ont emporté à la toute fin de la neuvième manche après un home run de Tim Anderson. Pour satisfaire les fans encore déçus d’avoir manqué le show, des billets commémoratifs sont disponibles à la vente et le terrain est devenu jouable sur le jeu MLB The Show 21 depuis une récente mise à jour. La plateforme de streaming Peacock a quant à elle annoncé la production d’une série basée sur le film et écrite par Mike Schur, scénariste de The Office et Brooklyn Nine-Nine.
The #MLBatFieldofDreams was the most-watched regular season baseball game in 16 years, with 5,903,000 viewers across FOX and FOX Deportes ⚾️
Chicago and New York ranked as the top two markets, and it was the most-streamed regular season baseball game in FOX Sports history 🌽 pic.twitter.com/EfzfrUUik2
— FOX Sports PR (@FOXSportsPR) August 13, 2021
À la façon d’un Kevin Costner qui entend des voix, la MLB a su se lancer dans un pari fou en organisant le premier match de son histoire dans l’État de l’Iowa. Cette décision vient conforter sa place dans le cœur de la middle class américaine, adepte de valeurs telles que l’espoir et la persévérance. En plus de se rapprocher géographiquement des fans éloignés des stades, la délocalisation insolite de la rencontre a aussi permis à la ligue de créer l’événement au sein de son calendrier traditionnel. Face à ce succès populaire, la MLB a d’ores et déjà annoncé le renouvellement de l’opération, à savoir un match prévu le 10 août 2022 entre les Cincinnati Reds et les Chicago Cubs pour le #MLBatFieldofDreams.
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Fan expérience aux Etats-Unis
Après la désapprobation des fans, le CF Montréal change son logo
Le CF Montréal s’ajoute à la liste des clubs qui font marche arrière après la désapprobation des fans suite à un changement d’identité.
Le club de soccer, le football sur le continent américain, du CF Montréal revient sur sa décision de changement de logo qui avait été implanté en janvier 2021 pour concevoir un nouveau logo suite à la désapprobation des fans.
Un petit tour et puis s’en va. C’est ce qui pourrait résumer le passage éphémère du logo qui restera un élément furtif de l’histoire de la franchise de Montréal suite à la désapprobation des fans. Le club a indiqué revenir en arrière pour aller dans le sens de sa communauté de partisans.
Un changement d’identité qui n’avait pas rencontré un succès auprès des fans
Lorsque l’on change l’identité de marque d’un club, effectivement ça ne plait pas toujours à tous. Cependant, obtenir l’approbation de sa communauté de fans est relativement important. Ça n’a pas été le cas à Montréal pour le club de football local. Auparavant connu sous le nom d’Impact Montréal, la franchise québécoise à décidé en janvier 2021 de donner un renouveau à son identité en adoptant des codes plus modernes que l’on retrouve aujourd’hui dans l’identité des entités sportives européennes. Avec un nouveau nom : CF Montréal qui signifie Club de Football Montréal et une nouvelle identité visuelle.
#CFMTL #AllezMTL pic.twitter.com/fnPbPTOKbm
— CF Montréal (@cfmontreal) May 4, 2022
Sauf que ce changement n’a pas pris du côté des fans. Le nom et le nouveau logo n’ont pas vraiment séduit la communauté depuis son lancement en janvier 2021. Alors l’arrivée d’un nouveau président également chef de la direction du club en la personne de Gabriel Gervais (un ancien joueur du club) va permettre de remettre le club sur un chemin plus propice à une vision positive des fans. Comme à Nîmes il y a quelques années en France ou encore à Bordeaux récemment, un nouveau logo va être dévoilé mais le nom lui restera bel et bien confirme le nouveau président du club.
“Je sais que le nom de l’Impact et le logo est un dossier sensible pour tous. Il l’a été pour moi aussi… [mais] je peux vous dire que le nom CF Montréal est là pour rester.”
Gabriel Gervais, nouveau président du CF Montréal
Le CF Montréal dévoilera donc d’ici la fin du mois de juin un tout nouveau logo qui sera utilisé à partir de la saison 2023 en MLS. Particularité, il faut noter que le club n’est pas propriétaire de sa marque de commerce et de son logo qui sont la propriété de la Major League Soccer.
Une situation récurrente en MLS aux États-Unis
Comme le rapporte le média Journal Metro, le CF Montréal n’est pas le premier club en Major League Soccer concerné par ce retournement de veste. Les changements d’identités de marque se multiplient en MLS et les réactions positives ne sont pas si fréquentes dans le championnat nord américain de soccer.
La franchise de Columbus (Crew de Colombus) avait souhaité changer son identité en mai 2021, avec un nouveau nom : le Colombus SC et un nouveau logo. Un logo qui est resté 7 jours. Le club a rencontré sa communauté pour trouver un compromis. Celui de rajouter l’année de création du club, 96 sur le logo.
Joint statement from the Columbus Crew and its supporters group, @Nordecke.#Crew96 pic.twitter.com/S0o8KeWkAV
— The Crew (@ColumbusCrew) May 18, 2021
Idem à Chicago pour la franchise de Chicago Fire. Dévoilé en 2019, le nouveau logo avait provoqué la grogne des fans. Les propriétaires du club avaient alors pris la décision de sonder sa communauté afin de trouver un logo plus adapté. Et c’est deux années plus tard qu’un nouveau logo est apparu avec cette fois-ci l’approbation des supporters.
La co-construction, vraiment nécessaire ?
OUI ! Nous pourrions seulement nous cantonner à cette réponse mais nous aimons chez Fanstriker donner du contexte et du sens à notre raisonnement.
Évidemment que la co-construction n’est pas réalisable pour chacun des projets qu’un club peut mener. Cependant, il est nécessaire d’ouvrir le dialogue, de proposer la consultation de sa communauté. Pour cela, les moyens sont nombreux, il est possible d’intégrer un référent des supporters dans la prise de décision. Ce qui permet d’ajouter la voix d’un membre, ou d’un représentant de la communauté de fans dans ce changement. C’est une subtil différence, mais celle-ci a son importance. De la “simple” consultation nous pouvons ensuite basculer vers la co-création/co-construction. Avec un engagement plus fort de sa communauté dans les choix qui sont pris.
Intégrer un acteur membre de sa communauté de fans permet d’ouvrir le dialogue et de justifier auprès de cette même communauté que leur voix a été entendue et considérée. Difficile ensuite pour les fans de critiquer un projet dont ils ont été eux mêmes partie prenante.
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Fan expérience aux Etats-Unis
The Beer Easy, un concept de bar en libre-service au stade
“The Beer Easy” est un concept proposé par Sodexo au Smoothie King Center, un système de bar en libre-service.
Sodexo Live a lancé « The Beer Easy » au Smoothie King Center (anciennement New Orleans Arena) à La Nouvelle-Orléans en Louisiane. Un système de bar en libre-service proposant des sodas, des cocktails classiques, du vin et des bières locales.
À l’heure où nous écrivons ces lignes (environ 11h) il est encore tôt pour boire un cocktail ou une bière, même si ceci est en libre-service. Notre veille régulière en matière d’expérience des spectateurs sur Twitter nous a conduit ce matin du côté des États-Unis et plus exactement de La Nouvelle Orléans.
Un concept de bar en libre-service dans le stade
Lors du match de NBA des New Orleans Pelicans jeudi soir au Smoothie King Center, une enceinte d’environ 18 000 places (anciennement la New Orleans Arena), le géant de la restauration collective Sodexo via sa marque Sodexo Live a proposé aux spectateurs de consommer une boisson de façon originale.
During the @PelicansNBA win last night in the #NBAPlayin, our innovative self-serve Beer Easy store was a slam dunk for fans at the @SmoothieKingCtr, serving up local beers and more! 🏀 🍻⚜️#Innovation #Hospitality #FanExperience #LiveSports #NewOrleans pic.twitter.com/SRIAk8eRWF
— Sodexo Live! (@sodexo_live) April 14, 2022
Dans la section 112 de l’enceinte, la marque a implanté « The Beer Easy » (littéralement : La Bière Facile), un concept de bar en libre-service tenu par un à deux membres du personnel. Comme son nom l’indique, ce concept a pour but de faciliter la consommation de boissons au stade pour les visiteurs.
Le principe est simple, le spectateur doit acheter un QR code à la caisse en le créditant du montant de son choix entre 10, 20 ou 30$. Ensuite il se dirige vers les pompes à boissons et scanne son QR code sur la machine qu’il souhaite. Il a le choix entre des sodas, des cocktails classiques, du vin et des bières locales. Et le tour est joué.
La marque Sodexo revendique plusieurs avantages à travers cette innovation : un gain de temps pour les fans, un confort puisque c’est plus fluide qu’une expérience de bar standard, une expérience nouvelle et différente, un effet positif pour le personnel puisque la pression de l’affluence et de l’attente n’est plus aussi forte (hormis dans les bières), une réduction des déchets (sans doute car le fan garde son verre qui lui a été donné au moment de payer) et enfin une collecte de données précieuses et exploitables pour les organisateurs.
Un concept vraiment nouveau ?
Alors est-ce que ce concept est-il réellement nouveau ? Et bien oui et non. Ce que l’on constate c’est qu’aux États-Unis les lieux de consommation en total libre service ou presque existent depuis longtemps. Si vous avez déjà mis les pieds aux États-Unis vous devez sans doute connaitre les Frozen Yogurt. Ces enseignes de glaces où le client se sert lui même les parfums et les toppings qu’il souhaite avant de passer en caisse pour payer auprès d’un membre du personnel. Une expérience très intéressante du point de vue du consommateur puisque grâce à cette autonomie, il est le vrai acteur de son expérience. Il a le temps de choisir (et de goûter) les saveurs pour composer sa glace.
Le modèle de bar en libre service quant à lui, semble exister depuis plus de 4 ans sur le continent américain. Avec des concepts similaires, le client crédite une carte pour ensuite se servir librement aux distributeurs.
En France aussi, des concepts de ce type existent. L’enseigne “Au Fut et À-Mesure” par exemple, qui s’est installée à l’OL Vallée en 2021, est un bar 2.0 qui propose à ses clients une carte RFID à créditer pour consommer librement dans le lieu. Particularité, chaque table propose une bière différente. Un iPad est également présent sur chaque table pour commander des boissons et aliments préparés par le personnel derrière le comptoir.