Fan expérience aux Etats-Unis
L’expérience fan au Yankee Stadium avec le New York City FC
L’expérience fan au Yankee stadium à New-York lors d’un match de football dans un stade qui accueille initialement du baseball.
Le 22 août dernier, Fanstriker était à New-York pour tester l’expérience spectateurs lors d’un match de soccer au Yankee Stadium ! Une rencontre de MLS entre le club local de New York City FC et le Crew SC de Columbus dans un stade de baseball.
S’il y a bien un endroit sur terre où la fan expérience est une vraie source de réflexion et d’activations, c’est bien aux États-Unis, notamment pour leurs sports traditionnels : le basket, le baseball ou encore le football américain. Mais alors qu’en est-il du “soccer”, le nom utilisé pour parler du football chez les américains ? Décryptage.
Un match de soccer dans un stade de baseball
Avant de quitter la France pour les États-Unis, nous décidons d’acheter nos billets sur le site de billetterie en ligne Ticketmaster. Une fois le paiement effectué, nous avons la “surprise” de ne pas directement recevoir nos e-billets par email. Effectivement, le moyen proposé par la plateforme Ticketmaster pour récupérer les billets est appelé “International Will Call”. Un fonctionnement qui peut inquiéter sur le moment, mais qui est au final assez simple, puisqu’il s’agit d’une simple “remise du billet au guichet du stade” le jour du match. Pour cela, il suffit de se présenter aux guichets Ticketmaster au moins 1 heure avant le match muni d’une carte d’identité ou un passeport.
Nous arrivons au Yankee Stadium à 17h30 pour un match à 19h00 heure locale. Le Yankee Stadium est avant tout une enceinte d’environ 54 000 places pensée pour… le baseball. C’est donc dans un décor atypique que nous allons assister à une rencontre de soccer.
Quelques heures plutôt, nous rejoignions le stade via l’une des deux lignes de métro qui desservent le Yankee Stadium. L’arrêt “161 St Yankee Stadium” est dédié au stade et est placé juste en face. En provenance du centre ville de New-York, il faut compter environ 20 minutes de transport. Nous observons assez peu de parking aux alentours du stade, celui-ci étant en plein coeur de ville. Les transports en commun semblent être la meilleure option pour assister à un événement au Yankee Stadium.
Nos billets en mains, nous passons le contrôle de sécurité et nous recevons déjà un pin gratuit. Chaque spectateur présent aujourd’hui va recevoir ce petit souvenir. C’est une habitude aux États-Unis qui met le visiteur dans un état d’esprit déjà très positif.
Nous découvrons ensuite les très grandes et très belles coursives du Yankee Stadium.
Dans les coursives du stade des Yankees de New-York, le célèbre club de baseball de la ville, nous retrouvons dans de très grandes affiches, de grands drapeaux à l’effigie des joueurs de baseball de NY, ainsi que des écrans géants et de longs panneaux LED où sont diffusées des vidéos et des messages publicitaires.
Sur l’un des stands, des membres du club offrent aux supporters toutes sortes de petits souvenirs tels que le programme du match et des bracelets de couleurs.
La diversification de l’offre de restauration, un savoir-faire américain
Effectivement, ce n’est pas une légende. L’offre de restauration au sein des stades américains et plus particulièrement dans notre cas au coeur des coursives du Yankee Stadium, est incroyablement riche. Nous ne faisons pas 20 mètres sans tomber face à des stands de burgers, de poulet, de pop corn ou de boissons fraîches (et encore tous les points de vente n’étaient pas ouverts ce jour-là) ! Dans certaines parties du stade, nous remarquons la présence de restaurants, de bars, et même de terrasses. Le choix est tellement large, que le choix en devient probablement moins facile.
Les professionnels du sport business aux USA appliquent une certaine logique marketing et commerciale. Ici, c’est l’offre qui crée la demande.
Autre élément qui nous interpelle, les coursives sont très espacées et très propres, contrairement à certains de nos stades en France. Ce qui permet aux partenaires et prestataires du club de mettre en place des espaces de restauration avec des tables et des chaises afin d’attirer les spectateurs et ainsi d’améliorer le confort de son expérience. C’est dans cette même logique que l’on retrouve au milieu des coursives, des stands libres avec sauces à volonté, papiers et couverts. Ou encore des mange-debout (tables hautes) dans les tribunes pour permettre au fan d’apprécier son match tout en appréciant son burger. Chaques sièges sont également équipés de porte boisson. Des boissons qui sont servies dans des éco-cup à l’effigie du club.
Une fan zone décevante, un animateur, mais une grande liberté d’accès
La première chose que nous remarquons lorsque nous nous baladons dans les coursives du stade, c’est qu’il ne semble y avoir aucune limitation de circulation. Le spectateur possède un billet lui attribuant une place en tribune mais celui-ci lui permet également d’accéder à la totalité du stade. Dans l’hexagone, le spectateur est souvent contraint de rester dans un périmètre autorisé par sa place. Alors qu’aux États-Unis, un visiteur aura tout le loisir d’aller se promener tout autour.
Après avoir fait le tour du stade, nous nous rendons vite compte que les coursives ne vivent que par les points de ventes. En effet, aucune animation n’est proposée pour les spectateurs ou pour les enfants hormis un “espace fan zone” où il est possible de se faire maquiller aux couleurs bleues et blanches ou d’avoir un ballon gonflable en forme d’animal. Ce qui reste une activation très basique, voire bientôt “démodée” au regard des différentes activations que proposent de nombreux clubs.
L’une des seules véritables interactions que le club propose à ses fans intervient au moment de la mi-temps. Comme nous l’avions remarqué lors de notre passage à Manchester City, c’est à ce moment qu’un animateur se ballade dans les tribunes pour poser des questions à des supporters et ainsi offrir des goodies pour récompenser les bonnes réponses.
Une expérience enrichie par le digital et les technologies
Le Yankee Stadium a cette particularité d’avoir une sorte de “mur” avec de grands panneaux publicitaires (environ 10 panneaux) qui entourent trois écrans géants, ce qui lui fait ressembler à un mini Times Square. En plus de ces écrans, les tribunes du stade sont pourvues d’une multitude d’écrans dissimulés un peu partout à chaque point de restauration et dans les coursives. Sur tous ces écrans, les fans peuvent apprécier des matchs en live, des ralentis de buts, l’élection du joueur du match, des fiches profil de joueurs, des teasings des prochaines rencontres de NYCFC, ou les informations liées aux réseaux sociaux du club.
Un message invite les spectateurs à se rendre sur le site internet du club afin de participer aux décisions du club concernant l’organisation des matchs. De plus en plus de clubs favorisent les relations avec leurs supporters en leur permettant d’obtenir un pouvoir de décision. De bonnes pratiques digitales pour favoriser l’engagement des fans. Une notion renforcée par une autre activation vue pendant le match que nous vous partagerons plus tard dans cet article.
Que serait la fan expérience américaine sans les fameuses “cam” ?
En effet, les États-Unis sont la référence en terme d’innovation lorsqu’il s’agit de défis “cam”. Nous avions déjà évoqué le sujet notamment avec le Lion King Cam des Phoenix Suns en NBA. À New-York City, on commence doucement par la smile cam, où le principe est juste de sourire à la caméra, avant de finir avec la Captain Morgan Cam, en référence à la marque de rhum, partenaire du club et de la MLS. Des filtres sont ajoutés aux images des spectateurs filmés, une pratique qui nous a fait bien rire.
Le match, loin du show à l’américaine
Le jeu, c’est malheureusement là que la différence entre l’Europe et les États-Unis s’arrête. Sur ce point, les USA peuvent envier les européens (pour le football en tout cas !). Un très beau stade, une bonne météo, une équipe qui tourne bien et pourtant… un stade presque vide et qui a mis du temps à se remplir. Le Yankee Stadium qui peut accueillir habituellement environ 55 000 personnes, n’a à ce jour rempli qu’à 36% ses tribunes (moins de 20 000 spectateurs présents pour cette rencontre à laquelle nous assistons). Une “faible affluence” qui s’est ressentie sur l’ambiance en tribune pendant le match. Ce mauvais chiffre peut cependant s’expliquer par la programmation du match en semaine et l’importance du match suivant avec le derby prévu quelques jours plus tard.
Hormis l’affluence, le déficit d’ambiance s’explique également par la culture du pays qui développe réellement le football par le biais de la MLS que depuis peu de temps, et qui reste en marge des ligues majeures que sont la NBA, la MLB et la NFL.
L’entrée des joueurs est marquée par la présence de plusieurs pompiers et policiers. Puis, comme le veut la tradition, une chanteuse américaine interprète le Star-Spangled Banner, l’hymne des États-Unis d’Amérique.
Durant le match, le club tente d’entrer en interaction avec ses supporters par le biais des partages sur les réseaux sociaux Twitter et Instagram, notamment en postant sur les écrans géants du stade les selfies des supporters grâce au hashtag #NYCFC. Une activation qui se déroule donc pendant le match et qui peut poser le soucis de l’attention des spectateurs, plus attentifs aux photos sur les écrans géants afin de ne pas louper leur passage plutôt qu’au match en lui-même. À chaque buts de l’équipe locale de New York City FC, un jeu de lumière anime le stade. Un effet positif qui vient s’ajouter au show.
Une expérience à l’américaine mais qui peut largement être optimisée
Dans sa globalité, notre expérience au Yankee Stadium a été plutôt appréciable. La technologie avec la panneautique + les écrans, les multiples points de restauration, le design, les grands espaces et la liberté de circulation sont les points forts de ce stade de New York. Nous pouvons également souligner l’accessibilité du stade, facilitée par les transports en commun. Cependant, nous n’avons pas trouvé le spectacle/show que nous nous attendions à observer. En effet, aucune animation “physique” dans les coursives ou sur le terrain, pas de mascotte présente (qui est pourtant l’un des points forts des clubs aux USA), aucune mise en spectacle de l’entrée des joueurs et aucun speaker pour faire participer le spectateur avant, pendant et après le match (hormis à la mi-temps).
La problématique du stade doit représenter un frein pour la franchise de soccer dans l’objectif de réaliser des actions pour les visiteurs. L’identité du club de baseball de New-York est omniprésente dans l’enceinte, ce qui ne facilite pas le sentiment d’être chez soi, dans son stade.
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Fan expérience aux Etats-Unis
Après la désapprobation des fans, le CF Montréal change son logo
Le CF Montréal s’ajoute à la liste des clubs qui font marche arrière après la désapprobation des fans suite à un changement d’identité.
Le club de soccer, le football sur le continent américain, du CF Montréal revient sur sa décision de changement de logo qui avait été implanté en janvier 2021 pour concevoir un nouveau logo suite à la désapprobation des fans.
Un petit tour et puis s’en va. C’est ce qui pourrait résumer le passage éphémère du logo qui restera un élément furtif de l’histoire de la franchise de Montréal suite à la désapprobation des fans. Le club a indiqué revenir en arrière pour aller dans le sens de sa communauté de partisans.
Un changement d’identité qui n’avait pas rencontré un succès auprès des fans
Lorsque l’on change l’identité de marque d’un club, effectivement ça ne plait pas toujours à tous. Cependant, obtenir l’approbation de sa communauté de fans est relativement important. Ça n’a pas été le cas à Montréal pour le club de football local. Auparavant connu sous le nom d’Impact Montréal, la franchise québécoise à décidé en janvier 2021 de donner un renouveau à son identité en adoptant des codes plus modernes que l’on retrouve aujourd’hui dans l’identité des entités sportives européennes. Avec un nouveau nom : CF Montréal qui signifie Club de Football Montréal et une nouvelle identité visuelle.
#CFMTL #AllezMTL pic.twitter.com/fnPbPTOKbm
— CF Montréal (@cfmontreal) May 4, 2022
Sauf que ce changement n’a pas pris du côté des fans. Le nom et le nouveau logo n’ont pas vraiment séduit la communauté depuis son lancement en janvier 2021. Alors l’arrivée d’un nouveau président également chef de la direction du club en la personne de Gabriel Gervais (un ancien joueur du club) va permettre de remettre le club sur un chemin plus propice à une vision positive des fans. Comme à Nîmes il y a quelques années en France ou encore à Bordeaux récemment, un nouveau logo va être dévoilé mais le nom lui restera bel et bien confirme le nouveau président du club.
“Je sais que le nom de l’Impact et le logo est un dossier sensible pour tous. Il l’a été pour moi aussi… [mais] je peux vous dire que le nom CF Montréal est là pour rester.”
Gabriel Gervais, nouveau président du CF Montréal
Le CF Montréal dévoilera donc d’ici la fin du mois de juin un tout nouveau logo qui sera utilisé à partir de la saison 2023 en MLS. Particularité, il faut noter que le club n’est pas propriétaire de sa marque de commerce et de son logo qui sont la propriété de la Major League Soccer.
Une situation récurrente en MLS aux États-Unis
Comme le rapporte le média Journal Metro, le CF Montréal n’est pas le premier club en Major League Soccer concerné par ce retournement de veste. Les changements d’identités de marque se multiplient en MLS et les réactions positives ne sont pas si fréquentes dans le championnat nord américain de soccer.
La franchise de Columbus (Crew de Colombus) avait souhaité changer son identité en mai 2021, avec un nouveau nom : le Colombus SC et un nouveau logo. Un logo qui est resté 7 jours. Le club a rencontré sa communauté pour trouver un compromis. Celui de rajouter l’année de création du club, 96 sur le logo.
Joint statement from the Columbus Crew and its supporters group, @Nordecke.#Crew96 pic.twitter.com/S0o8KeWkAV
— The Crew (@ColumbusCrew) May 18, 2021
Idem à Chicago pour la franchise de Chicago Fire. Dévoilé en 2019, le nouveau logo avait provoqué la grogne des fans. Les propriétaires du club avaient alors pris la décision de sonder sa communauté afin de trouver un logo plus adapté. Et c’est deux années plus tard qu’un nouveau logo est apparu avec cette fois-ci l’approbation des supporters.
La co-construction, vraiment nécessaire ?
OUI ! Nous pourrions seulement nous cantonner à cette réponse mais nous aimons chez Fanstriker donner du contexte et du sens à notre raisonnement.
Évidemment que la co-construction n’est pas réalisable pour chacun des projets qu’un club peut mener. Cependant, il est nécessaire d’ouvrir le dialogue, de proposer la consultation de sa communauté. Pour cela, les moyens sont nombreux, il est possible d’intégrer un référent des supporters dans la prise de décision. Ce qui permet d’ajouter la voix d’un membre, ou d’un représentant de la communauté de fans dans ce changement. C’est une subtil différence, mais celle-ci a son importance. De la “simple” consultation nous pouvons ensuite basculer vers la co-création/co-construction. Avec un engagement plus fort de sa communauté dans les choix qui sont pris.
Intégrer un acteur membre de sa communauté de fans permet d’ouvrir le dialogue et de justifier auprès de cette même communauté que leur voix a été entendue et considérée. Difficile ensuite pour les fans de critiquer un projet dont ils ont été eux mêmes partie prenante.
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Fan expérience aux Etats-Unis
The Beer Easy, un concept de bar en libre-service au stade
“The Beer Easy” est un concept proposé par Sodexo au Smoothie King Center, un système de bar en libre-service.
Sodexo Live a lancé « The Beer Easy » au Smoothie King Center (anciennement New Orleans Arena) à La Nouvelle-Orléans en Louisiane. Un système de bar en libre-service proposant des sodas, des cocktails classiques, du vin et des bières locales.
À l’heure où nous écrivons ces lignes (environ 11h) il est encore tôt pour boire un cocktail ou une bière, même si ceci est en libre-service. Notre veille régulière en matière d’expérience des spectateurs sur Twitter nous a conduit ce matin du côté des États-Unis et plus exactement de La Nouvelle Orléans.
Un concept de bar en libre-service dans le stade
Lors du match de NBA des New Orleans Pelicans jeudi soir au Smoothie King Center, une enceinte d’environ 18 000 places (anciennement la New Orleans Arena), le géant de la restauration collective Sodexo via sa marque Sodexo Live a proposé aux spectateurs de consommer une boisson de façon originale.
During the @PelicansNBA win last night in the #NBAPlayin, our innovative self-serve Beer Easy store was a slam dunk for fans at the @SmoothieKingCtr, serving up local beers and more! 🏀 🍻⚜️#Innovation #Hospitality #FanExperience #LiveSports #NewOrleans pic.twitter.com/SRIAk8eRWF
— Sodexo Live! (@sodexo_live) April 14, 2022
Dans la section 112 de l’enceinte, la marque a implanté « The Beer Easy » (littéralement : La Bière Facile), un concept de bar en libre-service tenu par un à deux membres du personnel. Comme son nom l’indique, ce concept a pour but de faciliter la consommation de boissons au stade pour les visiteurs.
Le principe est simple, le spectateur doit acheter un QR code à la caisse en le créditant du montant de son choix entre 10, 20 ou 30$. Ensuite il se dirige vers les pompes à boissons et scanne son QR code sur la machine qu’il souhaite. Il a le choix entre des sodas, des cocktails classiques, du vin et des bières locales. Et le tour est joué.
La marque Sodexo revendique plusieurs avantages à travers cette innovation : un gain de temps pour les fans, un confort puisque c’est plus fluide qu’une expérience de bar standard, une expérience nouvelle et différente, un effet positif pour le personnel puisque la pression de l’affluence et de l’attente n’est plus aussi forte (hormis dans les bières), une réduction des déchets (sans doute car le fan garde son verre qui lui a été donné au moment de payer) et enfin une collecte de données précieuses et exploitables pour les organisateurs.
Un concept vraiment nouveau ?
Alors est-ce que ce concept est-il réellement nouveau ? Et bien oui et non. Ce que l’on constate c’est qu’aux États-Unis les lieux de consommation en total libre service ou presque existent depuis longtemps. Si vous avez déjà mis les pieds aux États-Unis vous devez sans doute connaitre les Frozen Yogurt. Ces enseignes de glaces où le client se sert lui même les parfums et les toppings qu’il souhaite avant de passer en caisse pour payer auprès d’un membre du personnel. Une expérience très intéressante du point de vue du consommateur puisque grâce à cette autonomie, il est le vrai acteur de son expérience. Il a le temps de choisir (et de goûter) les saveurs pour composer sa glace.
Le modèle de bar en libre service quant à lui, semble exister depuis plus de 4 ans sur le continent américain. Avec des concepts similaires, le client crédite une carte pour ensuite se servir librement aux distributeurs.
En France aussi, des concepts de ce type existent. L’enseigne “Au Fut et À-Mesure” par exemple, qui s’est installée à l’OL Vallée en 2021, est un bar 2.0 qui propose à ses clients une carte RFID à créditer pour consommer librement dans le lieu. Particularité, chaque table propose une bière différente. Un iPad est également présent sur chaque table pour commander des boissons et aliments préparés par le personnel derrière le comptoir.