Inside expérience
INTERVIEW : Benjamin Roumegoux, (Chamois) : “Le samedi, le public est différent”
Première partie de notre trilogie sur l’expérience fan chez les Chamois avec l’ITW de Benjamin Roumegoux, le responsable commercial du club niortais.
Les Chamois Niortais (Domino’s Ligue 2) nous ont ouverts la porte de leur expérience fan lors de la réception du Stade Brestois, le 14 avril 2017. Pour cette occasion, nous diviserons ce dossier spécial en trois parties. Aujourd’hui, nous commençons avec l’interview de Benjamin Roumegoux, le responsable commercial du club.
Bonjour Benjamin, pour commencer, pouvez-vous vous présenter à nos passionnés d’expérience fan ?
Bonjour Fanstriker, je m’appelle Benjamin Roumegoux, j’ai 30 ans et je suis le responsable commercial du club des Chamois Niortais depuis deux ans. Je suis diplômé d’un Bachelor de Kedge Bordeaux puis d’un Master spécialisé dans le sport à Kedge Marseille.
Avant d’arriver à Niort, j’ai eu plusieurs expériences dans le sport, aux Girondins de Bordeaux (Ligue 1) chez Puma ou encore chez Airness.
Pouvez-vous nous présenter le club des Chamois Niortais ?
Les Chamois Niortais est un club qui fête, cette année, ses 91 ans et qui évolue en Domino’s Ligue 2 de football pour la 30ème saison au total. Nous sommes un club de Ligue 2 par excellence puisque nous n’avons évolué en Ligue 1 qu’une seule saison il y a 30 ans tout juste, en 1987-1988.
Comment le club est-il organisé pour compléter l’offre et l’expérience du spectateur ? Y a t-il un service dédié ?
Le club est encore assez novice en la matière. Il n’y a pas une personne en particulier en charge de l’expérience fan, elle implique tous les services du club : la communication, le marketing ou encore le commercial.
Nous allons interviewer une fan du club prochainement, mais si l’on devait faire un profil type du supporter niortais, quel serait-il ?
Je dirais qu’il y a deux typologies de fans au stade. D’un côté le grand public, qui vient d’un milieu modeste, populaire et qui représente les valeurs du club. De l’autre, nous avons un public lié aux partenaires car nous avons un tissu économique local assez important.
La particularité de Niort est qu’elle est la 3ème place financière française derrière Paris et Lyon. Ce n’est pas rien pour une ville d’à peine 60 000 habitants. Finalement, si je devais définir le profil type du supporter niortais, ce serait un homme de 50-60 ans.
Autour de la ville de Niort, les grandes villes de sport que sont Bordeaux et Nantes sont assez éloignées (1h30 à 2h de route). Plus proche de vous, il y a Poitiers qui possède un club en Pro B de basket et La Rochelle et son équipe de TOP 14 de rugby, qui ne sont qu’à une petite heure. Est-ce que cela a un impact sur l’affluence à René Gaillard ?
Honnêtement, non. D’ailleurs, nous travaillons beaucoup avec le Stade Rochelais et le Poitiers Basket 86 sur des événements que nous organisons depuis deux saisons. Nous échangeons entre nous car il est intéressant de voir ce que font les autres sports. Bien sûr, le Stade Rochelais (qui a multiplié les sold-out cette saison) est un exemple parce qu’il ne faut pas oublier que le club, il y a une dizaine d’années, c’était 2 000 spectateurs dans un stade un peu vieillot. Nous nous reconnaissons dans ce club et nous aimerions beaucoup lui ressembler aujourd’hui. Dans le Niortais, il n’y a pas de grande concurrence, nous avons une équipe de handball féminin qui est en Division 1 (Celles-sur-Belle) et un club de rugby en Fédérale 2 (Stade Niortais Rugby). Au niveau du produit football, vous avez cité les Girondins de Bordeaux et le FC Nantes qui sont éloignés, il n’y a donc pas vraiment de concurrence à proprement parler sur ce terrain. Ni même avec le Stade Rochelais et le Poitiers Basket 86 puisque nous avons la chance de ne pas jouer les mêmes jours.
Le stade René Gaillard peut accueillir jusqu’à 11 352 personnes. Cette saison, quelle est l’affluence moyenne ?
La capacité totale est bien de 11 352 mais nous bâchons les virages du stade, ce qui fait que la capacité commerciale est à 6 600 spectateurs. Depuis que la “Licence club” n’impose plus d’être à 10 000 places minimum nous ne proposons plus les places en virages à la vente pour avoir une affluence plus importante. Aujourd’hui, nous sommes aux alentours de 4 000 spectateurs de moyenne sachant que nous avons trois matchs important à venir avec ce soir Brest puis Reims et Strasbourg. Cela devrait nous placer parmi les dix premières affluences de Domino’s Ligue 2.
Le jour et l’horaire de programmation de la rencontre ont-ils un impact sur l’affluence ?
Très clairement, oui. Quand nous jouons le samedi après-midi, nous voyons que le public est différent, nous arrivons à attirer plus de familles par exemple. Par contre, il y a beaucoup moins de partenaires présents. Pour le côté commercial, le vendredi soir est plus adapté. Nous avons plus de 1 000 business seats, ce qui est notre cible principale puisque cela représente 80% de notre chiffre d’affaires.
Le stade René Gaillard possède une particularité qu’il partage uniquement avec le Stade de France et le Stade Louis II de Monaco dans le football professionnel français : sa piste d’athlétisme. Est-ce qu’il s’agit d’un inconvénient important dans le cadre de l’expérience spectateur ?
C’est très clairement un point négatif du stade, si ce n’est LE point négatif. Nous souffrons du fait que ce ne soit pas un stade de football, mais un stade omnisports. Le spectateur est à près de 30 mètres du spectacle. De plus, nous devons cohabiter avec le club d’athlétisme. Pour la petite histoire, hier (NDLR : jeudi 13 avril, veille du match), il y avait un entrainement au lancer de javelot sur le terrain du stade René Gaillard, la veille d’un match de Domino’s Ligue 2. C’est difficile à croire à un tel niveau et c’est un vrai souci aujourd’hui. C’est notamment ce qui a motivé l’activation d’un projet de nouveau stade.
Pouvez-vous nous en dire un peu plus au sujet de ce projet de nouveau stade ?
L’idée du nouveau stade est d’avoir un outil fonctionnel qui nous permette de l’exploiter au quotidien, 365 jours par an et d’attirer un public nouveau. En termes de capacité totale, l’idée serait de le porter à 8 500 places.
Un “petit” stade mais un stade plein, modulable jusqu’à 12 000 places en cas d’accession à la Ligue 1. Il y aurait trois tribunes fonctionnelles pour les spectateurs et une tribune-bâtiment qui nous permettrait d’accueillir, pourquoi pas, une brasserie, un five, une garderie… Nous hésitons entre une rénovation et un nouveau stade à côté du stade existant. Nous aurons des réponses à ce sujet d’ici le mois de juin et l’étude de faisabilité sur le site de René Gaillard.
Pour revenir sur le jour de match, existe-t-il des animations mises en place avant et après la rencontre ?
Ponctuellement, oui. Je ne l’ai pas encore précisé mais nous travaillons avec le consortium G2 Strategic. Étant un petit club, nous nous sommes accordés sur le fait qu’il était plus important pour nous de mettre en avant trois ou quatre matchs de gala plutôt que de s’efforcer à faire des animations lors de chaque rencontre. 19 matchs, pour nous, c’est impossible à tenir en termes budgétaire et de ressources humaines.
Comme type d’activation, nous mettons en place la Terrasse, qui rejoint la discussion concernant la piste d’athlétisme. Il s’agit d’une prestation qui exploite la piste d’athlétisme, ce qui nous permet d’être à 3 mètres du poteau de corner. Ce type de prestation, que nous délivrons sur une dizaine de matchs, nous permet de toucher un public différent qui ne vient pas pour voir le côté tactique du match mais plutôt pour passer un moment convivial. Nous faisons d’autres actions plus classiques comme des villages d’animations pour les enfants, des opérations autour du match de Noël. Nous avons quelques idées à développer pour la saison prochaine pour attirer le public féminin et étudiant puisque nous travaillons avec l’IAE de Niort depuis cette saison. L’idée générale est d’aller chercher le public féminin, familial et étudiant.
Quelles actions à destination des supporters mettez-vous en place durant la rencontre ?
Assez peu d’actions pour cette saison. Nous mettons en place des animations liées à un partenaire puisque nous avons la particularité d’avoir un partenaire match quasiment à chaque rencontre. Sinon nous avons des animations assez classiques. Nous faisons venir des groupes qui animent et mettent l’ambiance dans le stade, ce sera d’ailleurs le cas pour la réception de Strasbourg. Nous avons également un groupe de hip-hop qui anime l’avant-match et la mi-temps mais nous réfléchissons à un challenge à la mi-temps avec une grande marque pour faire une activation assez sympa et décalée, qui n’a pas encore été faite.
Animer le stade est un vrai enjeu pour nous parce qu’aujourd’hui, puisqu’il n’y a pas d’animation d’avant-match, les supporters arrivent très tard au stade. Nous aimerions donc rajouter de l’animation avant le match et à la mi-temps pour que la vie du fan soit différente et plus rythmée.
Quelles actions mettez-vous en place pour rester au contact de vos supporters au quotidien ?
Notre parti pris est d’avoir une communication décalée. Nous avons un community manager qui est en charge de la communication depuis le mois de septembre et qui est pleinement au club, ce qui est une nouveauté puisque la personne qui s’en occupait jusque-là était extérieure au club. Nous en avons profité notamment lors du match contre le PSG pour faire parler de nous et nous placer comme un trublion du football. Pour nous, c’est le seul moyen d’exister aux côtés des gros clubs français et de pouvoir se placer comme un club sexy et sympa. C’est comme cela que l’on arrive à attirer les gens et à les engager par des jeux-concours. Mais, de plus en plus, nous essayons de faire gagner des moments “money can’t buy”, des expériences de vie du club et du groupe professionnel. C’est quelque chose que l’on souhaite davantage développer la saison prochaine. Par exemple, cette semaine nous avons organisé un tournoi Fifa avec les étudiants de l’IAE de Niort, car l’eSport est quelque chose que l’on suit aussi pour les saisons à venir. Le duo vainqueur va être intégré dans la vie du groupe professionnel lors de la reprise en début de saison prochaine, va participer à la photo officielle ou encore aux déplacements de l’équipe.
https://twitter.com/CNFC_Officiel/status/831614420702871552
Ces actions sont aussi des moyens de récupérer des informations sur vos supporters. Utilisez-vous d’autres moyens pour y parvenir ?
Le jeu-concours reste le moyen le plus simple et le plus rapide pour récolter des données. Nous avons la chance aujourd’hui de “connaitre” le public qui vient au stade, notre soucis est d’aller chercher les autres. Le public qui vient au stade nous suit sur Facebook, Twitter ou Instagram, il consomme du Chamois Niortais. Le public que l’on ne connait pas, nous arrivons à le toucher via les tournois Fifa pour les étudiants, via notre rapprochement avec une société qui nous permettrait de rentrer en contact avec une cible plus familiale, via des boutiques ou des grands magasins qui nous permettraient de toucher un public féminin. Aujourd’hui, récupérer les données ce n’est pas forcément une nécessité chez nous puisque nous connaissons déjà notre public, maintenant le plus dur est d’aller chercher les personnes n’étant pas étiquetées “Chamois Niortais”.
Pour prendre un peu de hauteur, est-ce que la Ligue de Football Professionnel sensibilise les clubs à l’expérience fan ?
Oui, la LFP met en place des séminaires liées à la communication, l’expérience fan, l’accueil dans les stades. Notre directeur général fait d’ailleurs partie d’une commission liée à cette dernière problématique. Améliorer l’accueil est vraiment un point important chez nous car notre outil stade n’est pas forcément très accueillant. Nous faisons donc tout pour que les services, les prestations et les interlocuteurs avec le public le soient. On s’attache vraiment à être un club familial et de proximité.
Domino’s Pizza est devenue partenaire-titre du championnat de Ligue 2 cette saison. Des actions sont-elles mises en place entre la marque et le club ?
Non bizarrement la marque n’active que de la visibilité avec la LFP. Nous n’avons rien qui nous impose d’être lié à Domino’s Pizza et, en l’occurrence, nous sommes assez proches d’une autre marque de pizzas.
Quelle est la plus grande source de revenus du club ? Que représentent les recettes match day ?
Aujourd’hui, le budget du club est de 9 millions €. Comme pour les autres clubs de Ligue 1 et de Domino’s Ligue 2, la part la plus importante est liée aux droits TV avec plus de 4 millions d’euros €. Les partenariats représentent un peu moins de 2 millions €. Chez nous la partie matchday n’est pas très développée notamment parce que la structure ne nous permet pas de travailler là-dessus. Le merchandising n’est pas un point que l’on travaille beaucoup car embaucher quelqu’un sur cette mission serait bien plus coûteux qu’intéressant. Nous sous-traitons la partie restauration pour essayer de diversifier l’offre de nourriture et nous allons intensifier cela.
Sur le matchday, à part les revenus liés aux partenaires présents nous pratiquons des prix inférieurs à nos concurrents de Ligue 2. Donc ce n’est malheureusement pas encore là où l’on développe nos revenus mais l’idée est d’avoir un nouvel outil pour le développer, bien entendu.
“Aujourd’hui, le football est en concurrence avec le cinéma, le bowling, les restaurants parce que nous sommes dans la catégorie des loisirs et le public peut hésiter entre ces différents divertissements.”
Pensez-vous que le développement de l’expérience fan puisse permettre aux revenus matchday de devenir la première source de revenu de votre club ?
La plus grande je ne sais pas parce que les droits TV et le sponsoring représentent une telle part que cela est difficile de l’envisager. Mais aujourd’hui on se rend compte que les gens sont demandeurs malgré tout. C’est plus par manque de moyens humains et financiers que nous avons des difficultés à développer la partie matchday. Mais nous avons remarqué des idées intéressantes dans ce sens comme l’application DigiFood qui permet de se faire livrer son repas à sa place. Nous allons d’ailleurs lancer notre application cet été. L’idée est d’avoir une relation au quotidien avec nos fans pour pouvoir développer nos revenus matchday. Nous allons également changer d’équipementier (NDLR : les Chamois ont depuis signé avec ERIMA), ce qui va nous permettre de développer la boutique car son développement va profiter au merchandising.
De manière plus globale, en tant qu’acteur investi mais aussi analyste, que pensez-vous de l’expérience fan en France ?
Je pense que nous sommes encore en retard sur nos voisins même si, finalement, il reste beaucoup de pays où cette notion n’est pas développée. Alors bien sûr, il y a les Américains et leurs activations toutes les 5 minutes qui est un concept poussé à l’extrême. Je ne sais pas si le public français est prêt à ça mais c’est vrai que créer un spectacle dans le spectacle est quelque chose de très intéressant pour le fan et ceux qui viennent, justement, pour voir un show.
Aujourd’hui, nous sommes en concurrence avec le cinéma, le bowling, les restaurants parce que nous sommes dans la catégorie des loisirs et le public peut hésiter entre ces différents divertissements. Dans le football, la LFP essaye de faire plusieurs choses pour améliorer l’expérience fan, à l’image de la finale de la Coupe de la Ligue 2017 et le show d’ouverture, ils essayent de mettre en place un marketing expérientiel intéressant.
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Est-ce qu’il y a une idée fan expérience qui vous a marquée dans le monde du sport ?
Il y a en plein mais la Kiss Cam est une activation plutôt sympa. Je suis impressionné par le All Star Game et le fait qu’un match puisse attirer du monde pendant trois jours pour différents challenges de lancers, de dunk et autres. Et tout cela sponsorisé bien entendu. Egalement, quelque chose qui, je trouve, est vraiment porteur c’est la mascotte. Cela a beaucoup de sens pour moi et nous sommes, en France, encore un peu retard là-dessus. Il y a plein de choses à faire avec ces mascottes que l’on ne fait pas. Je pense notamment à la mascotte des Chicago Bulls qui fait des trucs de fou à tous les matchs. Encore une fois, je ne sais pas si le public français est prêt pour ce type d’action. Après, en football nous souffrons forcément du fait d’être à l’extérieur, cela ne nous permet pas d’activer autant de choses que les sports de salle. Toujours aux Etats-Unis, quand on voit qu’au Superbowl, en une mi-temps ils arrivent à installer une scène et à mettre en place un concert de Beyoncé ce sont des choses hallucinantes que l’on n’est même pas prêt à imaginer pouvoir faire en France.
Est-ce que vous pensez que les clubs ont la volonté d’investir du temps et de l’argent dans l’expérience fan ? Est-ce qu’ils auront besoin d’être accompagnés ?
Très clairement aujourd’hui ils ne sont pas disposés à le faire parce que les budgets communication et marketing sont les premiers que l’on coupe en cas de besoin. Ou en tout cas les premiers que l’on essaie de ne pas développer, puisque le modèle économique d’un club de football repose beaucoup sur la vente de joueurs. C’est vrai que développer des actions marketing peut être coûteux donc c’est compliqué à mettre en place. Mais oui, je pense que les clubs auraient besoin d’être accompagnés. Nous le sommes par exemple, par le biais de G2 Strategic qui a été mandaté par la LFP et avec qui nous travaillons de manière continue, au-delà de l’accord avec la LFP. Nous avons besoin de conseils et de personnes ayant le recul, l’expertise et l’expérience de G2 Strategic dans le sport américain notamment.
Aujourd’hui on a tous intérêt à s’inspirer des sports américains et d’intérieur car, même si nous avons des problématiques différentes, les meilleures activations ont lieu dans les salles.
Pour finir, quel point de vue sur l’expérience fan aimeriez-vous connaitre lors d’une prochaine interview d’acteurs du sport sur Fanstriker ?
J’aimerais bien voir ce qui peut se faire dans d’autres sports. J’ai par exemple eu la chance d’aller voir ce qui se fait du côté des Boxers de Bordeaux (Ligue Magnus) en hockey sur glace et j’ai adoré la gestion de l’écran géant, du speaker, de la présentation des joueurs. Ce sont des choses toutes simples que nous pourrions faire mais que nous ne faisons pas. J’ai aussi la chance d’aller voir assez souvent du handball et du basket qui ont un côté “show” que nous n’avons pas du tout et qui serait intéressant à importer dans le football.
Merci à Benjamin pour cette interview intéressante.
Nous souhaitons une bonne fin de saison aux Chamois et nous suivrons avec attention la sortie de votre application et l’avancée du projet nouveau stade !
Dès demain, vous retrouverez le reportage sur notre propre expérience fan à René Gaillard.
En attendant, vous pouvez toujours réagir et échanger avec nous via twitter Follow @fanstriker
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Inside expérience
INSIDE CLUB : L’expérience fan au Parc des Princes avec le PSG
L’expérience que le PSG offre au Parc des Princes est large, autour du stade, en tribune et dans les espaces de réception.
En cette fin d’année 2022, nous étions au Parc des Princes avec le Paris Saint-Germain pour découvrir l’expérience que le club offre à son public. Un match placé sous le thème de Noël et de la fondation du club. Analyse de cette expérience.
Fiche de contexte de l’inside expérience | |
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📅 Date | Dimanche 28 décembre 2022 |
🪪 Club | Paris Saint-Germain |
🏟 Stade | Parc des Princes |
👨👩👧👦 Capacité | 47 929 places |
📍 Localisation | Paris, France |
🏆 Sport | Football |
🎟 Événement | 16e journée de Ligue 1 Uber Eats | PSG vs Strasbourg |
⏰ Horaire de l’événement | 21h00 (coup d’envoi) |
🚪 Ouverture des portes | 19h30 |
🪑 Affluence | 100% |
Résumé de notre expérience
Ce match qui était donc le premier après la coupure du championnat pour laisser place à la Coupe du Monde au Qatar avait lieu quelques jours après Noël. C’est donc en toute logique que les équipes du club ont théâtralisé la soirée avec quelques activités autour du Père Noël. La fondation du Paris Saint-Germain était aussi à l’honneur de cette rencontre avec plusieurs actions au cours de la soirée.
Cette rencontre était également le 102e match consécutif que le Paris Saint-Germain joue à domicile dans son stade.
Le contexte du Paris Saint-Germain
Le PSG se développe depuis plusieurs années sportivement pour devenir un grand club européen mais aussi une étape touristique obligatoire pour les nombreux étrangers qui visitent la capitale. Le tourisme et le sport ont toujours été très complémentaires, preuve en est avec la pratique du Groundhopping (ndlr : voyager à la découverte des stades) qui fait de plus en plus d’adeptes. Au Parc des Princes, les groundhoppers ne sont pas les principaux visiteurs. Il sont devancés par les nombreux touristes étrangers de passage par la capitale française, et qui sont attirés par les stars internationales du club, la ”hype PSG” et la politique de communication ciblée qu’opère le Paris Saint-Germain depuis maintenant plus d’une décennie. Les enjeux et les ambitions du club parisien ne sont donc pas foncièrement les mêmes qu’un club de province évoluant pourtant dans le même championnat.
Cela dit, nous pourrions imaginer que le club se repose sur ses forces sportives et ses moyens importants. Pour autant, bien que le PSG évolue dans des conditions optimales, il n’en oublie pas moins de développer l’expérience qu’il propose pour ses différents publics au stade. Voyons tout cela ensemble.
Une fan zone située devant le stade
Pour ce match, le Paris Saint-Germain ouvrait ses portes à 19h30, soit 1h30 avant le coup d’envoi de la rencontre. Le club a imaginé un parcours type de ses visiteurs entre la sortie du métro et l’accès au stade. Entre ses deux points, se trouve la fan zone Paris sur l’avenue du Parc des Princes (côté Porte de St Cloud ). C’est ici principalement que débute l’expérience des visiteurs. Dans cette zone, le public peut consommer via les différents food trucks présents sur place (qui ont été sélectionnés pour offrir un niveau de qualité premium), mais aussi acheter des souvenirs dans la boutique éphémère du PSG, repartir avec un photo montage qui simule une vraie photo avec les joueurs du club ou encore se divertir avec le DJ et les animations mobiles dans ce secteur.
Concernant l’accessibilité, le club incite son public régulier à venir à vélo en mettant à disposition gratuitement un parking sécurisé à quelques mètres seulement de l’enceinte. Inspiré du système de consigne, ce sont ainsi 300 places de parking qui sont disponibles pour les spectateurs.
Une équipe de Stadium Coach
Au Parc des Princes, le public peut croiser la route des Stadium Coach. Une équipes de 18 hommes et femmes habillés d’une veste rouge numérotée qui ont pour mission d’animer et d’orienter les spectateurs. Ils ont un rôle central de l’expérience que les spectateurs vivent en dehors du stade sur la fan zone et dans les coursives.
Les Stadium Coach proposent également des animations aux spectateurs. Deux d’entres eux, possèdent un appareil photo instantané (type Polaroid) et proposent au public de les prendre en photo gratuitement. Un souvenir offert et matériel bien souvent inattendu pour les spectateurs.
Via son compte Twitter @PSGFanServices, le club réalise une “chasse“ au Stadium Coach en invitant en amont du match sa communauté de twittos à retrouver le Coach ayant un numéro précis dans le dos. Ceux qui retrouvent le Stadium Coach remportent des goodies. La démarche est intéressante dans la mesure où cela vient valoriser et créer un lien physique entre la communauté présente sur Twitter et le club.
Pour optimiser l’expérience de son public présent au stade, le club travaille depuis peu avec une société américaine qui a développé une application interne qui permet de signaler et de résoudre une anomalie en instantané. Un super administrateur Stadium Coach centralise en jour de match les problématiques pour les transmettre aux personnes concernées de façon à agir rapidement. Un outil très intéressant qui permet au club une grande réactivité. Ce qui participe pleinement à l’optimisation de l’expérience du spectateur avec des remontées fréquentes.
Une expérience hospitalité premium
Pour accueillir ses invités, partenaires et VIP, le Parc des Princes dispose de 64 espaces d’accueil comprenant 39 loges et 25 salons réceptifs. Chaque espace propose une ambiance premium avec une restauration gastronomique et des conditions plus qu’agréables pour regarder la rencontre et vivre une expérience complète.
De nombreux écrans sont disposés dans les différents espaces intérieurs hospitalité qui diffusent la retransmission de l’événement mais aussi un message incitant les invités à partager leur expérience sur le réseau social LinkedIn. Une bonne idée pour faire la promotion de ces espaces sur le réseau social à destination professionnelle.
Petite anecdote assez originale de notre expérience, sachez qu’il est possible de se faire cirer les chaussures dans l’espace Avenue du Parc.
Mention spéciale pour l’un des espaces le plus luxueux du Parc des Princes, le salon La Galerie qui se situe à proximité des vestiaires et qui offre une vue immersive sur le couloir qui mène à la pelouse. Il est donc possible d’observer les équipes avant leur entrée sur le terrain derrière une large baie vitrée.
Ce salon dispose de 71 places prix dont le tarif d’accès annuel s’élève à 29 420€ HT.
Une soirée sur le thème de Noël et de la fondation du club
Au delà de la rencontre sportive, le club a souhaité donner la thématique de Noël et de sa fondation à la soirée. Un thème qui s’est presque imposé à lui puisque le match se déroulant quelques jours après les festivités de Noël.
L’offre de restauration a été adaptée à cette thématique avec au programme : vin chaud, burger raclettes, bretzel, bière de Noël dans les espaces grand public et huitres et chaperon du côté des hospitalités. Il faut savoir qu’en raison de la Loi Évin en France, la vente d’alcool est interdite dans les stades, cependant les clubs peuvent demander une dérogation jusqu’à 10 reprises au cours de l’année civile. C’est donc ce qu’a fait le Paris Saint-Germain pour cet événement.
Les Stadium Coach portaient eux un bonnet spécial aux couleurs du club et de Noël. Quelques spectateurs proches de la tribune Junior Club ont même pu apercevoir le Père Noël en personne regarder la rencontre.
Des espaces expériences dans le stade
Dans les coursives et tout autour du stade, il existe plusieurs espaces d’expériences. Ces espaces ont été pensés pour correspondre à leur cible. Ainsi nous retrouvons la Scène pour les étudiants avec une ambiance DJ, la Football Room pour les familles avec des animations adaptées pour les enfants et le Club Premier pour les abonnés. Dans chaque lieu d’expérience le public peut consommer, participer à des animations et repartir avec des photos souvenirs gratuites.
Les espaces Football Room et la Scène ne sont pas constamment présents au Parc des Princes puisque le club les active 10 fois dans la saison.
Il existe d’autres lieux d’expérience au Parc des Princes :
- Le Deck qui est un espace convivial de plus de 160 places où le public peut suivre le match dans un quart de virage entre la tribune Borelli et Auteuil sur des banquettes avec ou sans table ou debout sur des manges-debout tout en ayant accès à une buvette et une offre de restauration spécifique.
- Le Duplex, une zone dédiée aux comités d’entreprises qui offre une vue imprenable sur le Parc des Princes, située en quart de Virage de la Tribune Paris. L’expérience proposée dans cette zone chauffée est confortable et conviviale.
- Et le SO/ Bar Parc des Princes qui est un bar perché sous le toit du Parc des Princes offrant une vue plongeante sur le terrain avec une prestation gastronomique en continu.
- La tribune Junior Club de 800 places qui est ouverte aux membres du programme Junior club mais aussi à tous les enfants (de moins de 16 ans) présents et leurs parents. Avec des animateurs qui donnent le rythme pendant la rencontre, des animations, des mini-jeux et des ateliers maquillage dans les coursives. Pour cet événement sous le thème de Noël, le Père Noël était présent sur place pour faire des photos souvenirs.
Sachez que comme dans plusieurs clubs, il est possible pour un enfant de fêter son anniversaire au Parc des Princes lors d’un match.
Chaque espace est “habillé” selon la thématique ou l’ambiance souhaitée. Le Junior Club était par exemple décoré pour une ambiance Pôle Nord.
Depuis le 1er juillet 2022, suite à une décision de la LFP soutenue par le Gouvernement, il n’est plus possible de vendre des bouteilles en plastique dans les stades (auparavant autorisé sans le bouchon). Le PSG s’adapte à cette nouveauté en disposant des fontaines à eau dans l’enceinte pour permettre à ses visiteurs de remplir une éco-cup par exemple.
Une mesure pour endiguer la violence dans les stades et dans une démarche environnementale qui n’est pas sans conséquence directe sur l’expérience du public puisqu’elle allonge le temps d’attente dans les points de restauration. Le personnel étant obligé de verser le contenu de la bouteille dans un gobelet réutilisable.
Une statistique intéressante, le Parc des Princes qui bénéficie de 50 buvettes permet au PSG de vendre en moyenne 2 785 hamburgers et 19 850 boissons par match.
Avant chaque événement, le PSG met en place de nombreuses signalétiques à l’extérieur et à l’intérieur de son stade.
C’est intéressant de voir que le Paris Saint-Germain continue à innover. Dans le but d’aménager des espaces, de mieux les penser pour parfaire l’accueil et l’expérience de son public. En développant des solutions comme le service Flash Pay de précommande à la place et de récupération de la commande en clic & collect dans une buvette dédiée. Mais aussi en ayant eu la volonté de créer un laboratoire culinaire (une cuisine dans le stade) directement dans l’enceinte pour améliorer l’expérience gastronomique. Et également en travaillant sa signalétique à l’extérieur et à l’intérieur de son stade.
L’enjeu du PSG est d’adapter son outil principal, son stade datant de 1972, aux standards des grands stades et aux attentes des spectateurs toujours plus exigeants.
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Inside expérience
L’expérience au stade de France avec France Rugby
Récit de notre expérience fan au Stade de France pour la dernière rencontre du Tournoi des Six Nations entre l’Équipe de France de Rugby et l’Angleterre.
Ce samedi 19 mars nous étions au Stade de France pour assister à la dernière rencontre du Tournoi des Six Nations entre le XV de France et l’Angleterre.
C’est avec le “Crunch” (le nom que l’on donne à l’opposition entre la France et l’Angleterre) que le Tournoi des Six Nations 2022 s’est achevé au stade de France samedi 19 mars. Une grande fête du rugby sur la pelouse puisque le XV de France a remporté le Tournoi en battant l’Angleterre 25 à 13 et également le Grand Chelem (le 10e dans l’histoire des Bleus), douze ans après le précédent. C’était également la fête dans les tribunes pleines de 79 176 spectateurs, un nouveau record pour le Stade de France.
Revenons ensemble sur cette soirée de fête du côté des fans et dans les tribunes.
Un match attendu par les fans
La dynamique sportive actuelle du XV de France enchante les fans et ce match qui venait clôturer le Tournoi des Six Nations ne pouvait pas espérer meilleur timing pour que la fête soit pleinement réussie. L’horaire de la rencontre à 21h00 un samedi soir veille de Printemps, la météo agréable, la fin de l’obligation du port de masque dans les stades, venaient parfaire le contexte sportif alléchant qui attendait les spectateurs.
Pour ce match, les organisateurs avaient donné rendez-vous aux spectateurs deux heures avant le coup d’envoi, dès 19h00. La Fédération Française de Rugby (France Rugby) avait largement communiqué sur les réseaux sociaux pour inviter le public à venir le plus tôt possible au stade. Et il semble que cela a fonctionné puisqu’à notre arrivée à 18h00 à La Plaine Saint-Denis, les alentours du stade étaient déjà bien occupés par les spectateurs qui patientaient devant les différents accès ou consommaient autour des différents stands de restauration éphémères.
Plusieurs animations en avant-match
France Rugby avait imaginé plusieurs animations pour les spectateurs présents au stade. Des animations que l’on pouvait retrouver à la sortie du métro, sur le parvis, dans les coursives ou en bord de pelouse.
Les spectateurs arrivant au stade par le métro avec la ligne 12 ont pu se voir offrir des goodies et des kits de supporter à la sortie de l’arrêt Front Populaire.
Sur le parvis du stade de France, deux animations en structure gonflables étaient disposées. L’une d’elle présente une cible et le but est de viser son centre en lançant une balle avec deux faces, une semi arrondie et une semi ovale. La seconde animation gonflable sponsorisée par RATP Group était similaire mais cette fois les participants devaient lancer un ballon de rugby dans l’un des trois cercles sur une toile tendue.
Deux animations à destination des familles et encadrées par des animateurs(trices). La luminosité étant réduite après le couché du soleil, un spot lumineux aurait permis de valoriser davantage ces deux animations et peut-être aussi d’accueillir un public encore plus nombreux.
📸 Quelques photos des animations proposées aux spectateurs lors de #FRAvEng samedi dernier au stade de France.
On en parle très vite dans un article et une vidéo 😉
@SixNations_FR #FanExperience #FanEngagement pic.twitter.com/lXdRRX1Ds2— Fanstriker.com (@fanstriker) March 23, 2022
Toujours sur le parvis, les spectateurs pouvaient participer à un stand photo assez bien imaginé. “MaPhotoAvecLeXV“, le nom de ce concept permettait aux fans de prendre une photo avec la présence virtuelle d’un joueur du XV de France au choix. Des hôtes et hôtesses étaient positionné(e)s à chaque porte dans des espaces délimités par un cercle tracé au sol, deux flammes et deux spots de lumière. Les animateurs(trices) disposaient d’un smartphone pour proposer aux spectateurs de prendre la photo souvenir qu’il recevaient ensuite par SMS.
Un groupe de musiciens de la RATP nommé IN THE CAN jouait lui sous un chapiteau. Une ambiance un peu rock pour faire monter l’ambiance.
Malgré la qualité des animations sur le parvis, nous avons pu constater que le public avait tendance à vouloir pénétrer rapidement dans l’enceinte une fois le passage des portiques d’entrée et le check point sécurité. Ces animations auraient peut-être eu un plus grand succès si elles avaient été placées à l’extérieur du stade lorsque la foule patientait pour l’ouverture des portes. Également, une ouverture des portes 3h avant le coup d’envoi du match aurait sans doute permis de donner la sensation aux spectateurs d’avoir le temps de profiter des différentes animations. À condition d’arriver tôt au stade..
Toujours sur le parvis, plusieurs boutiques permettaient aux fans d’acheter des maillots, écharpes et autres produits aux couleurs du XV de France. Et de nombreuses personnes vêtues d’une veste rouge mentionnant “Puis-je vous aider ?” étaient présentes à différents du stade pour renseigner les visiteurs. D’ailleurs, selon vous, qu’elle était la question la plus posée par les spectateurs ? On vous donne la réponse, il s’agit de “Où se trouvent les buvettes ?” au coude à coude avec “Où se trouvent les toilettes ?”. Vous auriez trouvé ?
La Fédération Française de Rugby a développé une web application « France Rugby Expérience » uniquement accessible via un smartphone et un compte qui permet aux spectateurs présents au stade d’accéder à toutes les informations pratiques sur le match. Mais aussi à des contenus et statistiques sur les équipes et une partie gamification avec des jeux pour remporter des cadeaux.
Après avoir fait le tour du parvis, nous avons continué notre découverte du parcours du spectateur dans le stade. Direction les coursives où une Bodega avait été installée derrière l’une des tribunes en virage pour une expérience 100% rugby.
Pour les non-initiés, la Bodega est un vrai lieu de vie dans les stades de rugby. Il s’agit d’un espace de consommation et d’animation, une mini fan zone en quelque sorte, où les spectateurs se retrouvent avant, pendant et après les matchs.
Dans cet espace Bodega, nous pouvions retrouver plusieurs animations :
- Un photocall numérique avec un animateur
- Une roulette de hasard avec un animateur pour remporter des cadeaux
- Un photocall “Le mur de la Bodega” en libre service
- Un tableau de vignettes des joueurs du XV de France adhésives en libre service
Un mini stand de produits merchandising permettait aux spectateurs d’acheter en dernière minute des accessoires, tels que des bonnets, bérets, casquettes et écharpes du match.
Pour “transformer” le stade de France en stade de rugby, la Fédération Française de Rugby a segmenté une tribune spécifique Bodega soit environ 7 000 spectateurs qui pouvaient vivre le match dans une ambiance conviviale et festive. C’est dans cette tribune que nous avons assisté au match.
Des ambianceurs en tenue de super héros avec la mention “Super Français” étaient chargé d’inviter les spectateurs à mettre l’ambiance aidés d’un mégaphone et d’un music band.
Les spectateurs et fans de rugby s’investissent pleinement
Une des particularités des spectateurs qui composent les stades de rugby, est que nombreux sont ceux qui se déguisent. Pour cette rencontre du XV de France, nous avons croisé beaucoup de spectateurs habillés pour l’occasion. C’est un investissement de la part des fans qui participe pleinement à l’expérience du public. Ainsi, nous avons vu un fan déguisé en Obélix prendre de nombreuses photos avec d’autres spectateurs, de même avec un groupe d’amis anglais déguisés en costume d’époque.
Ces fans déguisés prennent finalement un rôle de mascotte, drôle et accessible qui créé l’animation. Il y a certainement quelque chose à faire de mieux encore pour exploiter et récompenser leur investissement. On en parle plus en détails à la fin de cet article.
Un spectacle intense vu des tribunes
Une fois installé à notre place, nous avons pu admirer le spectacle des tribunes. Des drapeaux français sont partout en tribunes. Quelques minutes avant l’entrée des joueurs sur la pelouse, la luminosité du stade se réduit et le speaker demande au public d’allumer le flash de leur smartphone. Le rendu visuel est magnifique. Le jeu de lumière du stade de France participe pleinement avec les couleurs bleu, blanc, rouge qui reflètent sur le toit de l’enceinte. On vous laisse admirer dans cette vidéo.
En bord de pelouse, un DJ sponsorisé par RTL2 était présent pour animer l’avant-match, la mi-temps et l’après-match. Et notamment la Dance Cam que nous avons pu voir avant le coup d’envoi et lors de la pause. Le choix des musiques était très réussi et très adapté au contexte. La musique combinée au jeu de lumière donnait un effet très discothèque.
Sur la pelouse, les drapeaux français et anglais apparaissent ainsi qu’un skyflag aux couleurs de l’Ukraine en guise de soutien au peuple Ukrainien. La FFR indique qu’elle reversera 85 000 euros sur le weekend à la Fondation de France pour soutenir ses actions auprès des familles de réfugiés.
Le moment de l’hymne national arrive et il est sans surprise repris par tout le stade, c’est intense. Un maillot géant du XV de France, offert par le Partenaire Majeur de la FFR, Altrad, est déployé dans la tribune centrale au coup d’envoi.
Des activations en dehors du stade
Pour ce match, France Rugby a récompensé une sélection de supporters du XV de France à travers une opération dont nous avions parlé précédemment. Les XV meilleurs supporters ont été invités pour le match pour une expérience enrichie.
Les internautes n’avaient pas été oubliés non plus puisqu’en plus des contenus diffusés sur les réseaux sociaux, la Fédération Française de Rugby a réitéré son live Twitch « En attendant le XV » dès 19h25 le soir du match avec deux animateurs. Pendant plus d’une heure, sur la chaîne Twitch de France Rugby, les supporters ont pu découvrir des contenus exclusifs, échanger en direct avec les animateurs et invités pour un moment convivial et de partage avant le début du match.
Autre activation à destination d’un public en dehors de l’enceinte par la Fédération Française de Rugby et la Ligue nationale contre le cancer dans le cadre de leur partenariat. Afin de rompre l’isolement des personnes vulnérables, les deux organisations ont permis, à chaque match, à un enfant malade de profiter d’un moment d’échange avec les joueurs. Grâce à un robot, il pouvaient donc discuter à distance avec les joueurs à la sortie des vestiaires et sur le bord du terrain lors des échauffements.
La victoire et le show d’après-match
Sur le plan sportive, la France l’emporte. Synonyme de victoire définitive du Tournoi et donc de cérémonie de remise du Trophée. L’installation du podium prend quelques minutes et le speaker occupe ce temps pour animer le public. Le Trophée des Six Nations remis dans les bras du capitaine Antoine Dupont, les festivités commencent par un magnifique feu d’artifice sur la pelouse puis sur le toit du stade. Un beau spectacle accentué par ce jeu de lumière qui apporte vraiment quelque chose visuellement.
Les joueurs font ensuite un tour de stade avec le précieux sésame pour communier avec le public avant que la soirée s’achève vers 0h00.
Ce que nous avons retenu de notre expérience
L’engouement du public pour cet événement a été réel. Nous le ressentions tout au long de notre expérience. Les animations proposées ont été bien pensées bien que certaines auraient mérité un petit coup de projecteurs pour bénéficier de plus de luminosité.
Le jeu de lumières du stade de France est vraiment bluffant. Cela apporte un vrai plus et donne au stade de France (achevé en 1998) une touche de modernité nécessaire. L’effet visuel donne l’impression que le toit de l’enceinte se transforme en écran led avec le reflet de la lumière. Sans savoir si c’est techniquement réalisable, peut-être qu’à l’avenir la projection sur le toit permettra de diffuser de la vidéo sur cette surface, qui sait ?!
L’animation de la musique par le DJ présent a également été au rendez-vous. Le choix des musiques a permis aux spectateurs de se sentir dans une ambiance festive à mi-chemin entre concert et boite de nuit.
Cela dit, en comparaison avec une enceinte typiquement rugby comme le Stade Français Paris à Jean Bouin par exemple, nous ne retrouvons pas complètement au stade de France l’esprit rugby. Mais les choses s’améliorent au fil des rencontres du XV de France.
Dans les points d’optimisation que nous avons pu relever, nous avons testé le service de livraison à la place proposé au stade. Il faut scanner un QR code au dos du siège en tribune pour accéder à l’offre proposée. Une fois notre commande passée, il aura fallu patienter environ 40 minutes pour réceptionner nos deux boissons. Un service qui ne s’est pas vraiment avéré être intéressant dans notre expérience avec une telle durée d’attente. Il était donc plus judicieux de se déplacer pour consommer.
Autre point d’observation en toute fin d’événement, les spectateurs s’étant attardés après la rencontre ne pouvaient plus retourner leurs gobelets consignés. La plupart des stands de consommation étant déjà fermés et ceux en cours de fermeture indiquaient ne pas disposer de cash pour rembourser les demandeurs.
Enfin, l’investissement des spectateurs qui viennent au stade déguisés se doit d’être valorisé. Ces acteurs participent pleinement à l’expérience du public à travers le show qu’ils proposent avec leur accoutumance. Nous pourrions imaginer un stand spécifique équipé d’un photocall ou d’un photographe où les spectateurs déguisés pourraient venir se prendre en photo pour participer à un concours du meilleur déguisement. Un vote serait alors réalisé à la mi-temps du match sur les écrans géants avec un applaudimètre.
Merci à France Rugby pour cette invitation à découvrir l’expérience du public au stade de France pour cet événement.